Hunger Games l'embrasement
Dans Hunger Games premier du nom, la jeune Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) parvenait à déjouer in extremis les plans morbides et télévisés du Capitole en sauvent sa peau et celle de son concurrent direct dans le jeu mortel Hunger Games, où une vingtaine d'ados issus des Districts de la vieille ville étaient tirés au sort pour s'affronter jusqu'à la mort et en direct devant les caméras.
Érigés en véritables héros, les deux gagnants ne vont toutefois pas pouvoir jouir longtemps des privilèges qui leur ont été accordés, d'autant que Katniss peine à se remettre des exactions qu'elle a infligées à ses malheureux concurrents. L'heure des nouveaux Hunger Games a sonné et le Capitole a décidé de tuer la révolution qui gronde dans les Districts en faisant de nouveau concourir Katniss et son partenaire Peeta Mellark, véritables symboles de liberté pour les opprimés. Les voilà donc de retour dans l'arène face à une série de binômes qui, comme eux, ont déjà tous gagné les jeux. De véritables machines de guerre. La vie de Katniss et Peeta est plus que jamais incertaine.
Moins grotesque et fantasque que le premier volet, jouissant de décors solides, d'effet spéciaux grand cru, d'une vraie ambiance, de personnages parfaitement caractérisés et d'un rythme plus tendu que celui du premier volet, difficile de ne pas admettre que ce Hunger Games nouveau fait un bon qualitatif certain. Les jeunes comédiens maîtrisent leur sujet et les moins jeunes (Woody Harrelson, Philip Seymour Hoffman, Stanley Tucci, Donald Sutherland) apportent la touche de sérieux nécessaire au propos.
Dans le genre (survival pour ados sur fond de romance impossible), Hunger Games l'embrasement est un poids lourd, toutefois trop bordé et sage (pas une goutte de sang versée dans un ensemble policé et bien pudibond).