par Cédric Melon
30 janvier 2023 - 11h48

House of the Dragon saison 1

année
2022
Créateur
InterprètesPaddy Considine, Matt Smith, Olivia Cooke, Emily Carey, Emma D'Arcy
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Après bien des rebondissements, une série carrément annulée, quatre projets commandés et trois ans d’attente, la première série dérivée de l’univers de Game of Thrones, House of the Dragon saison 1, est enfin là en 4K. Préquelle librement inspirée du livre George R.R. Martin Fire and Blood (Feu et Sang), la série revient plusieurs siècles avant les événements de Game of Thrones pour relater l’ascension et la chute de la maison Targaryen.


Copie conforme ?
Dès le générique, copie quasi conforme de celui Game of Thrones, le ton est donné et résonne comme un slogan : « On va faire du neuf ‑de dragon haha‑ avec du vieux ». Les personnages sont tous des doublures presque parfaites de ceux de la série originale, au point de s'amuser à deviner qui est « le nouveau » Tyrion Lannister, la reine des dragons, Jon Snow, etc. Certains acteurs ressemblent même trait pour trait à leurs homologues de Game of Thrones. L'effet « retour en terre connue » fonctionne à plein régime pour le spectateur.


Tout le contexte est d'ailleurs très régressif : des enjeux familiaux dramatiques, des batailles épiques (pas toujours bien filmées, comme à l'épisode 3 malheureusement), des joutes d’ego interminables autour d’une table, des scènes charnelles et/ou cruelles, des percées gore, des visages réduits en bouillie et, bien sûr, les dragons qui volent et qui crachent du feu. Une chose change toutefois, et en mieux : la qualité des effets spéciaux et le rendu des décors. Il n’y a pas débat, c’est bluffant. Tout comme les acteurs, tous excellents, Matt Smith en tête (The Crown).


Où est la nouveauté ?
Au fur et à mesure de la saison, la série finit par trouver son rythme et son identité propre. Si le cahier des charges « violence/sexe/dragons/rebondissements » est bien respecté, la pointe de sadisme hérité de la série originale aussi, avec notamment certaines scènes d’accouchement particulièrement épouvantables, et gratuites pour la plupart.

 

Mais la nouveauté par rapport à son illustre prédécesseur, c’est d’avoir réussi à brosser des personnages féminins hauts en couleur, en lutte permanente contre une masculinité guerrière et toxique. Ce sont elles qui ont droit aux scènes et aux répliques les plus marquantes de la saison.

 

Au final, on adhère
Autre nouveauté : l’ellipse temporelle. Une véritable marque de fabrique tant les auteurs se permettent d’un épisode à l’autre des sauts dans le temps gigantesques, n’hésitant pas à carrément changer d’interprète pour un même personnage à l’instar de Milly Alcock (Rhaenyra) et d'Emily Carey (Alicent Hightower) remplacées à partir de l’épisode 6 par Emma D’Arcy et Olivia Cooke. Le procédé est casse‑gueule, surtout en milieu de saison, mais permet aux intrigues de se dénouer plus facilement et aux rebondissements d’être plus nombreux et surtout plus surprenants.

 

Des prises de risques narratives et formelles qui s’avèrent payantes, avec au bout du compte, un épisode final assez réussi qui relance tout l’intérêt de la série. Une bonne dérivée en somme, qui doit maintenant tenir sur la longueur.

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test
4k
cover
- de 12 ans
Prix : 59,99 €
disponibilité
20/12/2022
image
4 UHD-66, 10 x 60', toutes zones
1.85
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, allemand pour sourds et malentendants, néerlandais, allemand
8
10
image

Dès le générique et l'apparition du logo doré de la série façon blason, le HDR Dolby Vision saute aux yeux. La brillance n'a d'égale que la beauté des contrastes et des textures. Compliment que l'on peut adresser à toute la série en général, qui profite d'effets spéciaux au top (dragons compris), de costumes du plus bel effet et de décors véritablement grandioses. Un carton plein qui ne fait presque jamais toc à part cette calèche royale qui ne peut cacher sa conception en plastique. Un détail tant l'univers fantasy a été préservé avec des fonds d'arrière‑plan toujours vaporeux et énigmatiques.

 

Un dernier mot sur les couleurs ‑rares‑ toujours subtiles et denses, une chaleur et un vernis extra que l'on doit au HDR Dolby Atmos (versus HDR10), alors qu'on ne tombe jamais dans l'outrance. Les nombreuses scènes sombres profitent au passage de beaucoup de lisibilité.

7
10
son

Il y a largement de quoi se faire plaisir côté son aussi avec une VO Dolby Atmos bien sûr parfaite pendant les joutes verbales et très immersive dans les phases d'action, avec quelques fulgurances appréciables, une belle scène Surround et des sons localisés efficaces.

 

On retrouve avec bonheur le thème iconique légèrement modifié de Rawin Djawadi et le design sonore de la série auquel on est désormais habitué. Les dragons sont ceux qui profitent le mieux de cet effet douche sonore, précédés par une armée de détails signifiant leur arrivée. VF impeccable mais forcément moins bien intégrée, moins naturelle et moins vrombissante le moment venu.

5
10
bonus
- Retour au Royaume des Sept Couronnes : l'héritage de Game of Thrones (25')
- Bienvenue à Westeros avec Ryan Condal, Miguel Sapochnick et George R.R. Martin (6')
- Un nouveau règne (3')
- De retour à Westeros (5')
- Avant la danse : une histoire illustrée avec George R.R. Martin (5')
- L’apogée d’un empire (4')
- Les maisons nobles (4')
- Les lieux familiers (4')
- Présentation des personnages (15')

Un même gros sujet saucissonné en modules parfois redondants qui parlent beaucoup mais ne disent au fond pas grand‑chose. Le seul qui sort réellement du lot est le récapitulatif de George R.R. Martin lui‑même sur l'historique de ses personnages et familles nobles, époques Game of Throne et House of the Dragon. Une mise à jour nécessaire pour certains.

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