par Cédric Melon
20 juin 2014 - 11h39

House of Cards saison 2

année
2014
Créateur
InterprètesKevin Spacey, Robin Wright, Kate Mara, Michael Kelly, Corey Stoll, Kristen Connolly
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

La meilleure série politique du moment produite par David Fincher (Seven, Millénium) est de retour pour une saison 2 encore plus dramatique et cynique que la précédente.

Avec une saison 1 saluée unanimement par la critique (voir House of Cards saison 1), la suite des aventures politiciennes de Frank Underwood (Kevin Spacey) au cœur du pouvoir américain était attendue par des millions de fans, au premier rang desquels Barack Obama himself.

Il faut dire que la fin de la saison 1 laissait présager bien des ennuis pour tous les protagonistes de la série, à commencer par Frank Underwood qui, après bien des coups de vices et autres méfaits inavouables, accède enfin au rang de vice‑président des États-Unis.

Cette nouvelle saison commence exactement là où elle s’était arrêtée et, dès le premier épisode, le ton noir ébène est immédiatement donné : la soif de pouvoir de Frank Underwood est loin d'être assouvie. Entre ses ambitions et son passé sulfureux, on peut légitimement se demander où il s’arrêtera. Un personnage central en fera d'ailleurs les frais… Toujours à ses côtés, sa femme Claire Underwood va prendre encore plus d’importance dans le récit et s’avérer encore plus énigmatique et manipulatrice qu'auparavant.

Avec un budget équivalent à celui de la saison 1, soit 50 millions de dollars pour 13 épisodes, la forme est toujours aussi soignée, patte Fincher oblige. Avec une lumière magnifique et un cadre précis, presque classique, la série maintient un niveau de qualité incroyable. D'ailleurs, fait notable et rare dans l'univers de la série TV, chaque réalisateur tourne non pas un épisode, mais deux d'affilée pour davantage de continuité, soit l'équivalent d'un long métrage.

Le fond est quant à lui digne des meilleures tragédies shakespeariennes, posant les bases d’une réflexion fascinante sur le cynisme et le pouvoir. Un régal que le couple maléfique Kevin Spacey‑Robin Wright sublime à merveille. Délicieusement terrifiant !

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Tous publics
Prix : 39,99 €
disponibilité
16/06/2014
image
4 BD-50, 55' x 13, zone B
2.00
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, arabe, danois, néerlandais, finnois, allemand, hindi, norvégien, suédois, turc
10
10
image
Un rendu dans la droite ligne de la saison 1. Les noirs sont toujours aussi corsés, la profondeur d'image très chic, les ambiances glacées. Du Fincher pur jus. Et que dire du piqué et de la définition. Les caméras numériques Red Epic savent décidément tout faire pour peu de post‑produire avec goût. C'est ici le cas. On touche même au classicisme. Mention spéciale au générique. Tout y bouge très vite (les gens, les voitures, le ciel, la vie…), sauf les monuments, symboles d'une institution toute‑puissante et immuable. Un superbe générique d'ouverture que l'on doit au photographe Andrew Geraci (des timelapses de Washington DC).
8
10
son
Le design sonore de Jeff Beal fait donc son œuvre sur le générique d'ouverture, propulsant les basses à leur paroxysme. Un rendu assez destructeur à base de sons électro et de cuivres. Poussez le volume, c'est un bonheur. Le reste de la série joue davantage sur les dialogues et les apartés de Frank Underwood, développant à l'occasion une belle enveloppe sonore pour les ambiances. Mais le maître‑mot reste la sobriété. C'est que l'on tourne un classique du genre ici. Préférez bien sûr la VO pour les comédiens originaux et le surcroît d'impact dans les graves, de détails infimes et d'emphase sur les enceintes surrounds. Même si la VF DD 5.1 se défend bien avec ses plus petites armes.
5
10
bonus
- La politique pour l'amour de la politique (4')
- Adresse directe (6')
- Deux maisons (8')
- Ligne de succession (18')
- Copie digitale
Ce n'est pas la grande éclate côtés bonus (rien dans la salle des scénaristes, ni de lecture des scripts avec les comédiens, ou de sujet plus technique), mais pas mal de petites choses à grignoter au fil des modules. Interventions de David Fincher et de tout le casting, focus sur les apartés de Frank Underwood (dont les initiales veulent bien dire ce qu'elles veulent dire : « Va te faire f… »), petit retour sur la série anglaise originale dont certaines répliques ont été reprises à la virgule près pour l'hommage appuyé, ou encore quelques images captées depuis les coulisses, montrant l'équipe à l'œuvre.
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