Hope
Alors qu'il traverse le Sahara en espérant passer en Europe, Léonard, un jeune Camerounais, vient en aide à Hope, une Nigériane, seule femme du convoi. Dans un monde hostile, ils vont tenter d'avancer ensemble coûte que coûte...
Boris Lojkine emboîte le pas de ces amants naufragés caméra à l'épaule jusqu'aux portes de la terre promise, dont nous n'apercevrons furtivement que les côtes à la toute fin du film. Il s'intéresse surtout à leur long chemin de croix, un périple semé d'ordures en tout genre, de ghettos crasseux, de passeurs sans scrupule et de petits caïds prêts à jouer les esclavagistes et les proxénètes pour quelques piécettes.
La faim, la peur, l'épuisement, la violence, le réalisateur les filme crument avec une authenticité qui fait souvent froid dans le dos. À la sortie du film, il y a en effet de quoi être pessimiste sur la nature humaine. Aussi dur que désespérant.