Homeboy
Johnny Walker (Mickey Rourke) est un jeune homme un peu paumé et pas très causant à la dégaine de cow-boy. Fraîchement débarqué dans une petite ville des États-Unis, il détient un objectif bien précis : boxer afin de se faire un peu d’argent.
Il fait bientôt la connaissance de Wesley Pendergrass (Christopher Walken) qui tente de l’attirer dans ses coups douteux, et rencontre une jeune femme solitaire dont il tombe amoureux (Debra Feuer). Néanmoins, l’état de santé de Johnny est fragile, et la poursuite d’une discipline aussi dangereuse que la boxe pourrait lui être fatale.
Film qui prend la boxe comme point d’ancrage d’une identité écorchée, Homeboy parvient à rassembler toute la faune des paumés autour d’un tournoi sportif, puis à les disséminer dans leur monde respectif, celui de la nuit, des bars enfumés, des petites frappes ou celui, plus innocent, d’une jeune femme attachée à l’enfance, aux chevaux, à la mer, au rêve.
Puis, il y a bien sûr l’interprétation de Mickey Rourke en enfant mutique dans un corps d’adulte, boxeur raté, alcoolique et pourtant génial, vingt ans avant qu’il n’incarne un catcheur brisé dans The Wrestler (Darren Aronofsky). À noter enfin, les riffs envoûtants de la guitare d'Eric Clapton. Bouleversant.