Hollywoo
Le jour où Jeanne, la doubleuse française d’une actrice de série TV américaine, apprend que la star arrête de travailler pour « raisons personnelles », elle refuse cette situation et décide de partir à Hollywood avec l'idée de la faire changer d'avis. Suivront quiproquos en cascade, drôles de rencontres (un p'tit Frenchie roi de la combine, des rappeurs avec chaînes en or et grosses bagouzes, un hôtelier décalé tout droit sorti de Barton Fink…) et comiques de situation à répétition (avec petit passage par la case prison).
Très loin d'être un objet cinématographique digne de ce nom (d'aucuns penseront « naufrage artistique »), Hollywoo est à prendre comme une succession d'événements dans lesquels Florence Foresti se met en scène avec plus ou moins d'inventivité. Assez tordante dans certains sketchs, elle fait aussi quelques gros flops, notamment dans ses face‑à‑face avec Jamel (bien terne au demeurant).
Un scénario improvisé, une réalisation transparente et un manque de rythme flagrant ne feront jamais un bon film. Et il faudra bien des grimaces et des gesticulations à Florence Foresti pour nous décrocher quelques sourires. La production pourra toujours rétorquer que le film a fait 2 millions d’entrées. Ce à quoi on pourrait répondre en citant Belmondo dans L’as des as : « Ce n’est pas parce que 100 000 personnes font une connerie, que ce n’est pas une connerie ». Une copie de travail à revoir, mais qui a le mérite de laisser poindre la puissance comique de Florence Foresti au cinéma.