Holiday
Rien ne va plus pour Michel Trémois (Jean‑Pierre Darroussin). Il vient de rater le dernier train pour Paris et semble complètement déboussolé. Heureusement, il trouve médicaments et oreilles attentives dans une pharmacie du coin. Ainsi, il se met à raconter le week‑end qui a définitivement changé sa vie. Au départ, il s’agissait juste d’une trêve romantique avec sa femme Nadine (Judith Godrèche), bien que la belle‑mère (Josiane Balasko) soit de la partie, dans un relais‑château de Cahors afin d’essayer de raviver la flamme (surtout sexuelle) dont souffrait son couple. Mais un meurtre crapuleux dont il s'est retrouvé accusé a tout bouleversé…
Holiday est une sorte de version cinématographique du Cluedo, traversé d’un petit vent de folie. En circulation permanente dans les couloirs, l’ascenseur ou les chambres du château, chaque personnage est livré dans toute sa bizarrerie et son absurdité. On y croise ainsi un nain hyper‑sexué, un privé à la dentition pourrie, une femme de chambre à la recherche du troisième type, une nymphomane, et on en passe.
Guillaume Nicloux s’amuse avec les codes de l’investigation façon Agatha Christie, et le résultat de ce puzzle chaotique, moyennant flashback, progression à tâtons, aller sans retour pour certains et projection dans le grand théâtre de l’absurde, est désopilant.