Hibou
Rocky, un employé de bureau tout dégingandé, pantalon trop court et risée permanente de ses collègues, découvre un jour chez lui un Grand Duc (le hibou). Est‑ce un signe du destin pour changer quelque chose dans sa vie et enfin exister aux yeux du monde ? Ni une ni deux, l'identification est totale. Rocky pense hibou, vit hibou, devient hibou. Affublé d'un déguisement imaginaire mais bien réel pour le spectateur, le voilà à la conquête de son Moi et de l'Autre, une belle panda qui, visiblement, se pose les mêmes questions existentielles que lui.
On l'aura compris, c'est un drôle de conte moderne que nous propose Ramzy, entre songe tout éveillé et fable décalée sur les relations humaines. À la fois touchant et loufoque, son Hibou semble parfois un peu naïf et enfantin. Un syndrome de Peter Pan qui empêche le film de se confronter à un certain principe de réalité et l'affaiblit. Quelques scènes confuses (Guy Marchand, le père de Rocky, reçoit lui aussi la visite du hibou) et d'autres plutôt réussies, notamment celles de Étienne Chicot et Philippe Katerine.