Heroes saison 3
Le futur… Un Peter Petrelli balafré et une Claire Bennett brune luttent pour survivre dans un monde où les « Heroes » sont devenus des parias, traqués pour être éliminés.
Il semble loin le temps où Heroes explosait les records d’audience sur la chaîne américaine NBC… Où chaque apparition d'un acteur déplaçait les foules… À l'époque, en dépit de ce succès, Tim Kring soulevait une donnée importante : « D’un côté, je suis ravi que des millions de fans connaissent la série, en parlent et en discutent entre eux. De l'autre, en tant qu’auteur/producteur de la série, je sais que Heroes coûte cher à faire. Elle représente un investissement très important, tant pour la chaîne que pour les producteurs. Il faut qu’elle soit rentable, sinon... ».
Quelques mois et deux saisons plus tard, le bateau prend l’eau. Le budget pour réaliser un épisode a été revu à la baisse et l’utilisation des effets spéciaux (donc du pouvoir de certains héros) se fait de plus en plus rare (dommage pour une série sur les super-héros avec des super-pouvoirs…). Ajoutez à cela une grève des scénaristes qui n’a pas aidé à fidéliser le public (la saison 2 a été réduite à onze épisodes) et des « excuses » de Tim Kring, concernant la qualité des scénarios de la saison 2, qui n’ont fait qu’accentuer le doute…
La saison 3 se devait de remonter la barre, terre promise d'une bataille hallucinante entre gentils héros et méchants comploteurs. Seulement, Tim Kring a choisi de brouiller les cartes à outrance. On finit par ne plus rien comprendre au récit et voyager dans le temps sans trop savoir pourquoi (à l'inverse de Lost saison 5). Pire, les personnages ne sont plus les mêmes d’un voyage dans le temps à l’autre, d'où la confusion des genres (Sylar devient gentil puis re-méchant, etc.).
De nouveaux personnages ont aussi été dotés de pouvoirs toujours plus puissants, mais se retrouvent encore et toujours dans un sale pétrin. Pas très logique tout ça… Ajoutez à cela des histoires d’amour hors sujet et on finit par chercher les raisons qui nous ont fait aimer la série la première fois. L'esprit est toutefois là et les aficionados devraient y trouver leur compte. Une chose est certaine, il faudra attendre la saison 4 pour savoir si Tim Kring a retrouvé son inspiration.