par Carole Lépinay
12 décembre 2011 - 12h24

Heartless

année
2009
Réalisateur
InterprètesJim Sturgess, Clémence Poésy, Noel Clarke, Luke Treadaway, Justin Salinger, Ruth Sheen
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Jamie Morgan (Jim Sturgess) n’est pas un jeune homme comme les autres. En effet, il est né flanqué d’une tâche disgracieuse sur le visage. Avec un père disparu et une mère fragilisée, Jamie s’est réfugié dans la photographie, sa véritable passion. Un jour, alors qu’il prend de nouveaux clichés, il éprouve une sensation dérangeante, et pour cause : un gang monstrueux se met à le traquer. Il établit alors un pacte avec le leader de la bande qui n’est autre que le Diable : sa tâche de naissance lui sera ôtée, mais en contrepartie, il devra tuer.

Grâce à une esthétique fortement influencée par celle de la trilogie du Livre de sang de Clive Barker et l’intention facile de rattacher l’horreur à la ghettoïsation de banlieues irrécupérables, Heartless n’est donc pas à l’abri d’un discours d’épouvante maintes fois rebattu. Une sorte de relecture de Faust, si ce n’est que la quête de l’éternelle jouvence est ici remplacée par le désir d’avoir une belle gueule (avec la disparition de cette tare physique, Jamie pourra enfin attraper la fille de ses rêves dans ses filets).

Pas vraiment faustien, le héros possède encore une morale et des doutes qui l’assaillent lorsqu’il s’agit de commettre l’irréparable. Erreur, puisque pour que l’horreur atteigne son comble, il aurait certainement fallu le diaboliser davantage. Mais le Diable en personne (longs cheveux gominés, balafré de partout et gueulard) n’impressionne même pas… Gâchis total.

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blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
05/07/2011
image
BD-50, 109', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
7
10
image
La définition n'est pas au firmament, mais vu l'atmosphère du film, son manque de lumière (tout se déroule quasiment de nuit dans des endroits lugubres) et sa palette de couleurs volontairement limitée, le résultat n'est pas si catastrophique que ça.
7
10
son
Quelques effets surprenants et bien sentis, mais surtout, une agréable emphase musicale qui, sans en faire des caisses du côté des canaux arrière, parvient à installer une drôle d'ambiance. Pesante et glaciale à la fois. Une bonne surprise de ce côté‑là.
3
10
bonus
- Commentaire audio du réalisateur Philip Ridley en VOST
- Making of (25')
- Rencontre avec Philip Ridley (14')
- Deux titres live de Jim Sturgess (9')
- Galeries photos
- Bande-annonce
De l'importance bi‑chromatique (les deux couleurs prédominantes étant le rouge et le vert), visant à donner au film une valeur esthétique singulière, à la chronologie d'un tournage éprouvant, le réalisateur Philip Ridley scrute, scène par scène, les détails topographiques et les moindres allusions cinéphiliques. Il explique, notamment, comment introduire le fantastique dans le quartier populaire de l'Est londonien.
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