Hara-Kiri : mort d'un samouraï 3D
C’est l’homme qui tourne plus vite que son ombre. Le Japonais Takashi Miike est devenu un ovni de la planète cinématographique, tournant plusieurs films par an et capable de passer de séries Z déjantées et kitsch (Zebraman 2) et des chefs-d’œuvres d’invention plastique. Mais était‑ce vraiment nécessaire de mettre sur pied un remake en 3D du Hara‑Kiri de Masaki Kobayashi, véritable perle du cinéma japonais ?
La question mérite d'être posée, car Takeshi Miike a beau s'être penché sur le sujet avec une réelle volonté de bien faire, il n'apporte strictement rien au discours original et n'injecte pas la folie qui était la sienne pour le remake de 13 assassins (également adapté d'un film des années 60).
Son sens de l'image, son ascetisme et son travail sur la 3D ne changeront strictement rien au règne de son illustre aîné de 1962. Une belle coquille vide.