Hannibal saison 2
La série de Bryan Fuller (Pushing Daisy, Heroes, Dead Like me) s’inspire des personnages imaginés par Thomas Harris dans le roman Dragon Rouge. Elle décrit comment tout a commencé entre le psychiatre cannibale Hannibal Lecter (Mads Mikkelsen) et le profiler du FBI Will Graham (Hugh Dancy).
Laurence Fishburne reprend ici le rôle de Jack Crawford, le chef de l’unité de formation des sciences du comportement de Quantico en Virginie, tenu au cinéma par Dennis Farina (Sixième sens), Scott Glenn (Le silence des agneaux) et Harvey Keitel (Dragon Rouge). Quant à Michael Pitt (Boardwalk Empire), il rejoint le casting dans la peau de Mason Verger, l'ennemi intime de Lecter (joué par Gary Oldman dans le long métrage Hannibal de Ridley Scott). Enfin, Gillian Anderson (X-Files) rempile dans le tailleur strict du psychiatre de Lecter.
Après une fin de saison 1 dramatique pour Will Graham (Hugh Dancy), accusé de meurtre et jeté en prison, l’étau va très vite se resserrer autour de Hannibal Lecter (Mads Mikkelsen), devenu le nouveau consultant de Jack Crawford (Laurence Fishburne). La saison 2 démarre par un flash‑forward tonitruant : un combat hallucinant d'une violence inouïe entre Crawford et Lecter. Une manière pour son créateur Bryan Fuller d’expédier (avec talent) ce que l’on sait déjà (Lecter va se faire démasquer) et de se focaliser sur le « comment ». La série entame alors un voyage dantesque dans les méandres du cortex de Lecter, dont chaque tueur croisé en chemin est une excroissance diabolique.
Épisode après épisode, Fuller impose un espace hors du temps dont la lenteur, l'esthétique raffinée et la violence homérique nous séduisent autant qu’elles nous répugnent. Véritable réflexion sur la manipulation psychologique et métaphore imparable sur les non‑dits et le paraître, la saison 2 de Hannibal est un chef‑d’œuvre de maîtrise qui laisse pantois d’admiration du début à la fin. Vite la suite.