par Cédric Melon
24 septembre 2014 - 17h01

Hannibal saison 2

année
2014
Créateurs
InterprètesMads Mikkelsen, Hugh Dancy, Caroline Dhavernas, Hettienne Park, Laurence Fishburne
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

La série de Bryan Fuller (Pushing Daisy, Heroes, Dead Like me) s’inspire des personnages imaginés par Thomas Harris dans le roman Dragon Rouge. Elle décrit comment tout a commencé entre le psychiatre cannibale Hannibal Lecter (Mads Mikkelsen) et le profiler du FBI Will Graham (Hugh Dancy).

Laurence Fishburne reprend ici le rôle de Jack Crawford, le chef de l’unité de formation des sciences du comportement de Quantico en Virginie, tenu au cinéma par Dennis Farina (Sixième sens), Scott Glenn (Le silence des agneaux) et Harvey Keitel (Dragon Rouge). Quant à Michael Pitt (Boardwalk Empire), il rejoint le casting dans la peau de Mason Verger, l'ennemi intime de Lecter (joué par Gary Oldman dans le long métrage Hannibal de Ridley Scott). Enfin, Gillian Anderson (X-Files) rempile dans le tailleur strict du psychiatre de Lecter.

Après une fin de saison 1 dramatique pour Will Graham (Hugh Dancy), accusé de meurtre et jeté en prison, l’étau va très vite se resserrer autour de Hannibal Lecter (Mads Mikkelsen), devenu le nouveau consultant de Jack Crawford (Laurence Fishburne). La saison 2 démarre par un flash‑forward tonitruant : un combat hallucinant d'une violence inouïe entre Crawford et Lecter. Une manière pour son créateur Bryan Fuller d’expédier (avec talent) ce que l’on sait déjà (Lecter va se faire démasquer) et de se focaliser sur le « comment ». La série entame alors un voyage dantesque dans les méandres du cortex de Lecter, dont chaque tueur croisé en chemin est une excroissance diabolique.

Épisode après épisode, Fuller impose un espace hors du temps dont la lenteur, l'esthétique raffinée et la violence homérique nous séduisent autant qu’elles nous répugnent. Véritable réflexion sur la manipulation psychologique et métaphore imparable sur les non‑dits et le paraître, la saison 2 de Hannibal est un chef‑d’œuvre de maîtrise qui laisse pantois d’admiration du début à la fin. Vite la suite.

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blu-ray
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- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
02/10/2014
image
4 BD-50, 13 x 41', zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master 5.1
Anglais DTS-HD Master 5.1
sous-titres
Français
8
10
image
En dépit d’un léger grain omniprésent sur tous les épisodes, l’image de cette saison 2 est au service du travail remarquable du chef‑opérateur et de l’ambiance poisseuse si particulière de la série. Les couleurs sont d’une richesse et d’une précision rares, tandis que les contrastes sont remarquablement soulignés et frôlent quasiment la perfection (y compris dans les scènes les plus sombres). Un travail d’orfèvre au service d'une vraie vision artistique.
10
10
son
La partie sonore n’est pas en reste. Les nombreux petits détails sonores savent lâcher les watts aux moments opportuns et ainsi jouer l'effet de surprise. C'est particulièrement valable sur la scène de bagarre, d’un dynamisme total alors que la majorité de la série joue sur les nuances sonores. La spatialisation de la musique est elle aussi bluffante et participe grandement à l'immersion au cœur de l’ambiance inquiétante de la série. On n'aime pas… on adore.
7
10
bonus
- Disque 1 : commentaires audio de Bryan Fuller et Hugh Dancy sur l'épisode 1 ; commentaires audio de Bryan Fuller et José Andrés sur l'épisode 2 ; commentaires audio de Bryan Fuller et Hettienne Park sur l'épisode 4 ; le combat au coup par coup ; quatre scènes coupées (9')
- Disque 2 : commentaires audio de Bryan Fuller, Steve Lightfoot et Raul Esparza sur l'épisode 7 ; scènes coupées (4')
- Disque 3 : commentaires audio de Bryan Fuller et Hugh Dancy sur l'épisode 8 ; commentaires audio de Bryan Fuller et Caroline Dhavernas sur l'épisode 10
- Disque 4 : commentaires audio de Bryan Fuller et Hugh Dancy sur l'épisode 13 ; commentaires audio de Bryan Fuller et Steve Lightfoot sur l'épisode 13 ; scène coupée ; making of : autopsie ; bêtisier (50')
Ce sont les commentaires audio (en VO non sous-titrée français, ils s'adressent donc uniquement aux anglophones, d'où notre note de quatre étoiles au lieu de six qu'ils méritent) et le making of intitulé « Autopsie » qui constituent le cœur de cette interactivité passionnante. Ce retour sur les intentions des auteurs et leurs choix artistiques permettent de s’immiscer comme jamais dans le processus de création d'une série. Si les scènes coupées ont un peu moins d’intérêt, elles ont le mérite d'ouvrir une fenêtre sur d’autres pistes narratives. Le module « Combat au coup par coup », aussi court soit‑il, n’en reste pas moins passionnant. Les principaux protagonistes de la scène de combat dantesque de la saison 2 reviennent sur son tournage avec détail, malice et humour, le tout étayé par les images du tournage de ladite scène. À l’instar des bonus de cette saison 2, ce module est captivant.
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