par Carina Ramon
22 février 2017 - 12h13

Guyane saison 1

année
2016
Créateur
InterprètesMathieu Spinosi, Olivier Rabourdin, Isaka Sawadogo, Anne Suarez, Flora Bonfanti, Tia Diagne
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A
© Mascaret Films - Canal+ 2016 © Jody Amiet/Mascaret films - © William Dupuy/Canal+
© Mascaret Films - Canal+ 2016 © Jody Amiet/Mascaret films - © William Dupuy/Canal+
© Mascaret Films - Canal+ 2016 © Jody Amiet/Mascaret films - © William Dupuy/Canal+
© Mascaret Films - Canal+ 2016 © Jody Amiet/Mascaret films - © William Dupuy/Canal+
© Mascaret Films - Canal+ 2016 © Jody Amiet/Mascaret films - © William Dupuy/Canal+
© Mascaret Films - Canal+ 2016 © Jody Amiet/Mascaret films - © William Dupuy/Canal+
© Mascaret Films - Canal+ 2016 © Jody Amiet/Mascaret films - © William Dupuy/Canal+
© Mascaret Films - Canal+ 2016 © Jody Amiet/Mascaret films - © William Dupuy/Canal+
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Étudiant en géologie dans une prestigieuse école parisienne, Vincent Ogier (Mathieu Spinosi), 20 ans, est parachuté en Guyane pour un stage chez Guyanor, plus grosse société aurifère du pays. Une fois sur le terrain, il commence à douter de la justesse des relevés de son directeur de stage avant qu'un drame ne l'ancre définitivement dans ce far‑west français. De passage dans le village de Saint‑Elias, trou perdu en bout de pistes, il fait la rencontre du mafieux local Antoine Serra (Olivier Rabourdin). Doté de compétences très recherchées dans les parages et sans doute plus aventurier qu'il ne l'imaginait, Vincent entrevoit rapidement un moyen de profiter de la situation. Est‑il seulement prêt à tout risquer, à commencer par sa vie ?

 

La série créée par Fabien Nury a tout du western moderne avec ses saloons crasseux, ses mines d'or désaffectées, ses filles faciles et ses orpailleurs patibulaires. Pas forcément le portrait le plus flatteur de la Guyane mais un versant hautement cinématographique capté avec brio par Kim Chapiron qui tire parti d'une nature aussi sauvage que ses habitants, qu'ils soient du cru ou venus du Brésil pour mettre la main sur ces pépites d'or tant convoitées. 

 

À travers les yeux candides (pas pour longtemps) de ce jeune métropolitain débarqué à Cayenne, on découvre avec lui un univers à la fois inquiétant et attirant avec ses forêts à haut risque et sa faune locale faite de pirates, d'orpailleurs, d'hommes de main sanguinaires et filles qui survivent comme elles peuvent dans une violence patente. Un exotisme qui suinte la sensualité, la moiteur et le danger.

 

Et c'est sans doute un des points forts de la création originale Canal+, entre réalisme cru et personnages opaques et mystérieux auxquels on finit par s'attacher (le casting est parfait, Mathieu Spinosi et Olivier Rabourdin en tête). Le travail de la chef costumière Muriel Legrand est d'ailleurs à souligner, crédible à 100% dans la reconstitution des conditions insalubres des mines illégales. 

 

Une première saison qui finit par faire ses preuves après quelques épisodes et malgré des ressorts scénaristiques à peaufiner pour un suspense plus tendu encore, on l'espère, en deuxième saison. 

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blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 39,99 €
disponibilité
18/02/2017
image
3 BD-50, 52' x 8, zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
10
10
image

Rien à reprocher à cette image de toute beauté, définie, piquée, précise, dense, jouant à merveille avec les spécificités des lieux, la nature bien sûr, la jungle, les couchers de soleil, les reflets, la pluie… Certains ralentis sont extra et l'on ressent physiquement la moiteur de la forêt, suffocante d'humidité, et le bouge total de cette mine illégale. Tout cela est merveilleusement rendu en HD. Le support absolument nécessaire au visionnage de cette série.

8
10
son

Les ingénieurs du son et le mixeur ont dû s'arracher les cheveux. Les accents bien marqués de certains personnages et les bruits environnants de la jungle ne sont pas propices à une clarté totale des dialogues. À une ou deux reprises, nous avons joué de la télécommande pour tout comprendre. Une certaine authenticité loin d'être dérangeante, qui colle parfaitement à l'ambiance crasseuse de cette saison 1. 

 

Côté mise en musique, à noter, la très belle reprise du tube new wave The Model de Kraftwerk par le Brésilien Seu Jorge sur le générique d'ouverture. Ambiance plus électro le reste du temps avec le son de Quarantine (en fait, Kim Chapiron et son co‑compositeur Marco qui ont sans doute œuvré en pensant très fort à Trent Reznor).

 

Une mise en musique contemporaine, efficace, qui ne reste pas dans les sentiers locaux et tire la série vers une modernité que l'on retrouve aussi à l'image.

3
10
bonus
- Sur les rives de l'Oyapock (19')

Le créateur Fabien Nury et le co‑réalisateur Kim Chapiron (aux côtés de Philippe Triboit et Fabien Nury) reviennent sur les postulats de départ de la série, les conditions difficiles de tournage sous la pluie ou dans la jungle ou encore le transport de tout le matériel en hélico sur le plateau. On en apprendra un peu plus sur la tradition des pikolet (les fameux oiseaux destinés aux concours locaux). Avant de terminer par un aperçu du casting volontiers local avec d'anciens orpailleurs. Que des gueules. Ce tournage, déjà une aventure.

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