GTMAX
« Soélie, une jeune prodige de motocross, voit ses rêves de réussite brisés suite à un accident. Elle se consacre désormais à entraîner son frère, Michael. Quand celui‑ci est recruté par des pilotes en scooter TMAX pour un braquage de haut vol à Paris, Soélie doit surmonter ses peurs pour le sauver ».
Monts et cascades
Depuis les succès de David Leitch et Chad Stahelski, bons faiseurs entre autres de la saga John Wick et Bullet Train, les cascadeurs/réalisateurs ont la cote à Hollywood. En France, Olivier Schneider, cascadeur émérite français (les cascades des derniers James Bond et Fast & Furious, c’est lui !) se lance dans la mise en scène avec GTMAX sur Netflix. Une fiction d’action produite par l'équipe de Balle perdue et AKA pour un résultat qui, en dehors de quelques soubresauts intéressants, est hélas le même que les deux films français précités.
Olivier Schneider sauve la mise
La bérézina commence par le scénario signé par une armée mexicaine de scénaristes (dont le producteur) plombé par des dialogues d’une banalité rare et une intrigue cousue de cordage à bateau. Tout est convenu et prévisible. Niveau scènes d’action, la séquence d’ouverture aurait pu impressionner, malheureusement, elle est totalement illisible : on ne sait pas qui est qui dans un joyeux fatras plombé par une « voix off » monocorde branchée sur la police. Il faut attendre la baston finale singulièrement impressionnante entre Thibaut Evrard et Jalil Lespert pour enfin apprécier la grande valeur ajoutée d’Olivier Schneider en tant que metteur en scène. C'est nerveux et puissant. Enfin.
L’autre atout du film, ce sont trois personnages solidement incarnés par Thibaut Evrard, Jalil Lespert et Ava Baya. Cela devrait suffire à Netflix, qui se contente en ce moment du sous minimum syndical. Même s'il manque cruellement de moyens et qu'il a été ostensiblement charcuté au montage, GTMAX aura eu moins le mérite de permettre à Olivier Schneider de faire quelques gammes avant, nous en sommes certains, d'enflammer la partition.