Greenland, le dernier refuge
Sans révolutionner le genre auquel il appartient ‑le film catastrophe‑, Greenland permet au moins de tenter de relativiser une actualité déjà morose (les comètes pires que le Covid ?) et de se poser quelques questions ô combien essentielles.
Après avoir sauvé la Terre dans le pachydermique Geostorm, Gerard Butler tente cette fois de survivre à un cataclysme sans précédent provoqué par une énorme comète. Le comédien incarne John Garrity, un père de famille qui, avec son ex‑femme et son fils, entame dans une ambiance de fin du monde un voyage périlleux pour tenter de rejoindre le seul et dernier refuge sur Terre avant le chaos.
Dans la plus pure tradition des films catastrophes (voir 2012, Deep Impact, Le jour d’après), Greenland coche toutes les cases du genre sans jamais dévier d'un iota. Tout ou presque est prévisible dans le scénario (la mécanique, les rebondissements, les trajectoires et la fin) mais l’excellente performance des trois principaux comédiens, Gerard Butler, Morena Baccarin et le jeune Roger Dale Floyd, fait clairement la différence. La petite nuance au classique schéma familial proposée ici apporte également un peu d'air frais puisque les uns et les autres vont être tour à tour séparés.
Il faut aussi mettre au crédit du scénariste Chris Sparling et du réalisateur Ric Roman Waugh une mise en place suffisamment rapide et efficace pour faire monter la pression. La seconde partie du film est plus terre et à terre, mais ce qu’elle perd en nuance, elle le gagne en spectaculaire avec des effets spéciaux aboutis qui permettent de croire à quelques séquences de destruction et d’explosion très impressionnantes. Un film suffisamment divertissant en tout cas pour passer un bon moment. On ne lui en demandait pas plus.