Gran Turismo
Inspirée d’une histoire vraie et par conséquent du jeu vidéo culte, Gran Turismo raconte le parcours atypique d’un adepte du jeu vidéo de course qui, après un parcours semé d’embûches, va devenir pilote professionnel.
Le scénario s’inscrit dans le sillage du jeune Britannique Jann Mardenborough, petit génie du jeu Gran Turismo qui se voit, en 2011, sélectionné pour participer à la GT Academy, une compétition organisée entre les plus grands joueurs du monde de Gran Turismo (jeu connu pour son réalisme inédit) dans le but de permettre aux dix meilleurs de suivre une formation qui leur donnera la possibilité de conduire, dans la réalité, de vrais bolides sur de véritables circuits avec des pilotes professionnels comme adversaires.
Une bonne adaptation vidéoludique
Pour raconter cette histoire, Sony a eu la bonne idée de faire appel au réalisateur Neill Blomkamp (District 9 en 2009, Chappie en 2015), dont la mise en scène précise et nerveuse galvanise toutes les séquences de courses mais aussi, et c’est bien là la réussite du film, donne aussi de la place aux personnages campés par des acteurs généreux, à commencer par Archie Madekwe (Midsommar), qui incarne le jeune Jann Mardenborough, David Harbour (Stranger Things) qui campe son mentor, sans parler d’Orlando Bloom, parfaitement crédible dans la peau du responsable marketing créateur de la GT Academy.
Si le film est, malgré sa véracité, balisé de poncifs et de passages obligés ‑l’accident mortel, les réflexions philosophiques existentielles de comptoir et les invectives déclamées dans le casque des pilotes‑ l’énergie insufflée dans la mise en scène est sublimée par un montage inspiré et une bande originale particulièrement rythmée, pour un ensemble assez jubilatoire. Certes, Gran Turismo n’a pas la patine d’un Le Mans avec Steve McQueen ou d'un Le Mans 66, mais se hisse au moins au niveau d’un Rush. En tout cas, il se place directement sur le podium des meilleures adaptations vidéoludiques du moment sans aucun problème.