Goupi Mains Rouges
1942. La famille Goupi attend Goupi‑Monsieur (Eugène Goupi, le fils), le Parisien qui a réussi et qui arrive avec ses beaux habits et ses manières. Son oncle Leopold (dit Goupi‑Mains‑Rouges) vient le chercher à la gare et l'emmène dans sa charrette. Mais au moment de son arrivée, deux drames vont ébranler les Goupi : la mort de Goupi‑Tisane retrouvée assassinée dans les bois et l'AVC de Goupi‑L'empereur qui le rend muet et l'empêche dès lors de préciser l'endroit où le trésor familial est caché...
En pleine Occupation, Jacques Becker filmait avec une tendresse teintée de corrosion la vie d'une famille rurale française recroquevillée sur elle‑même où toutes les générations se côtoyaient, et révélait sa cupidité maladive, ses bassesses et son étroitesse d'esprit.
Il en résulte une tragicomédie à l'ambiance singulière (à mi‑chemin entre le fantastique et le polar) et aux dialogues savoureux. Les réparties de l'Empereur (il doit son surnom à sa passion pour Napoléon) sont toujours aussi fameuses (« De mon temps, on pouvait cracher partout, on n'avait pas encore inventé les microbes ! »). Un régal.