Goodnight Mommy
Dans une maison isolée au beau milieu d’une forêt, Lukas et son frère jumeau Elias occupent leur été à jouer dans les champs de maïs en attendant le retour de leur mère (Susanne West). Dès sa sortie de l’hôpital, son visage entièrement bandé, suite à une opération de chirurgie esthétique, commence à les perturber. Les jours passent et son comportement distant éveille un doute chez les garçons. S’agit‑il réellement de leur mère ?
Réalisé par un binôme autrichien prometteur, Goodnight Mommy oscille entre les thématiques profondément germaniques issues des contes de Grimm et la virtuosité kubrickienne consistant à manipuler le point de vue du spectateur jusqu’à sa claustration dans l’horreur.
Les mauvais traitements infligés à la mère (que l’on supposait bourreau) dans un huis clos pris d’assaut par ses progénitures au visage d’ange, composent avec les abîmes du Mal, inflexible et pur. Une histoire de filiation‑répulsion qui n’a absolument pas démérité ses diverses récompenses (Grand Prix du Film fantastique européen du Festival de Stiges, Prix du Jury Syfy et Prix du Jury Jeunes du Festival de Gérardmer) et fait du bien au genre.