Good Kill
Pilote de chasse de métier, Thomas (Ethan Hawke) est devenu pilote de drone. Depuis Las Vegas, il prend les commandes de drones militaires et combat à distance les Talibans en Afghanistan. Jusqu'au jour où il commence à se poser de sérieuses questions sur sa mission et à se demander dans quelle mesure il ne contribue pas à créer les nouveaux terroristes d'une guerre sans fin...
Sur une thématique pourtant en or (comment la guerre moderne a transformé les soldats en snipers de jeux vidéo), Andrew Niccol ‑en petite forme‑ se contente d'une vaine accumulation de clichés : le héros déchu hésitant entre devoir et culpabilité entre deux verres de vodka, l'épouse insatisfaite bien au chaud dans un petit pavillon de banlieue, les barbecues du dimanche avec les collègues, le supérieur qui passe son temps à philosopher sur la guerre et ses horreurs, la collègue féminine sensible et de plus en plus proche, les ennemis que l'on observe à distance en s'interrogeant sur leur sort, les interrogations sur le Bien et le Mal...
Si le sujet de fond est vraiment original (la place des drones dans les opérations de guerre, déjà évoquée dans Homeland saison 4), la forme et le traitement sont plus discutables. C'est long, lent, bavard, manichéen et sans finesse.