Goldfinger
L'agent britannique 007, alias James Bond, est lancé par ses supérieurs sur les traces d'Auric Goldfinger, trafiquant d'or qui ourdit un complot menaçant l'équilibre mondial...
Pour sa troisième aventure à l'écran, James Bond et ses créateurs trouvent un rythme de croisière et peaufinent quasiment jusqu'à la perfection la formule magique de la série : action, méchants hauts en couleur, femmes fatales et gadgets technologiques. Du machiavélique Goldfinger et son laser castrateur, qui sera repris dans nombre de productions, à la pulpeuse et provocante Pussy Galore, en passant par l'invincible et impassible homme de main Oddjob (ancêtre de Requin qui s'opposera à Roger Moore dans L'espion qui m'aimait et Moonraker), et le sort -certes doré mais tout de même peu enviable- réservé à l'une des Bond Girls, chaque élément du film est devenu légendaire.
Mais au‑delà des apparences, c'est le caractère même de Bond qui reste ici fascinant. Grand gamin trop sûr de lui, il tombe les femmes comme il respire, les utilise comme boucliers, et les venge avec froideur tout en faisant passer ça pour du patriotisme. Un trait de caractère qu'on retrouvera bien plus développé dans les derniers Bond avec Daniel Craig, qui s'inspirent grandement de Goldfinger, comme en témoigne le sort réservé au personnage de Gemma Arterton dans Quantum of Solace. Une preuve supplémentaire de l'aura indélébile de ce troisième Bond en or massif.