Girls saison 4
Dernières régressions avant passage à l'âge adulte pour « Banana »/Hannah/Lena Dunham et ses copines new‑yorkaises, du moins on l'espère. Fringues dignes d'une pyjama party d'ados prépubères, goûters « maousses », crise de larmes pour une boîte de céréales vide, tentative avortée de suivre un cursus dans l'Iowa pour devenir l'écrivaine qu'elle a toujours rêvée d'être, rupture avec Adam/Dark Vador/Adam Driver et grosse révélation familiale, bonjours les désillusions !
Toute chamboulée et toujours aussi bavarde, Hannah va s'offrir un dernier tour de piste débridé avec son ex‑boyfriend gay Elijah à une soirée étudiante, et entraîner une jeunette dans une folle virée piercing complètement inappropriée, entre autres situations cocasses tordantes (qui n'a jamais rêvé de se retrouver pris en sandwich entre deux amoureux déchaînés ?). Au final, Hannah finira peut‑être par trouver sa voie et grandir un peu. Comme toute la bande d'ailleurs, à deux doigts de prendre les bonnes décisions, toujours avec l'aide des copains bien sûr.
Une saison mélancolique, visuellement plus sombre, chant du cygne d'une époque bel et bien révolue appelée enfance. Admirablement écrite, produite et parfois réalisée par Lena Dunham elle‑même, cette saison comme les autres donne tout à ses dialogues et à ses personnages dont les trajectoires sont ciselées au plus juste des personnalités des acteurs eux‑mêmes. En résulte une impression de série‑vérité à la fois touchante et toujours aussi agaçante. Mise en abyme du processus de création ou ego trip ? Sans doute un peu des deux mais quel talent dans ce petit bout de femme de 29 ans seulement. Suite et fin dans deux saisons.