Ghosts of Mars
2176. La planète Mars est devenue une colonie minière sur laquelle vivent quelques milliers d’humains. Le commandant Braddock (Pam Grier, déjà présente dans Los Angeles 2013) et son assistante Melanie Ballard (Natasha Henstridge) sont chargées de capturer un dangereux criminel, Desolation Williams (Ice Cube, une catastrophe), planqué dans les rues de Shining Canyon. Mais dès son arrivée, l’équipage découvre une ville désertée, une poignée de prisonniers apeurés et des guerriers en transe s’adonnant à un étrange rituel autour d’un cratère.
Ghosts of Mars est un film peuplé de fantômes, à commencer par le personnage de James « Desolation » William, incarnation paresseuse d’une lignée de justes dont les films, de Napoleon Wilson (Assaut) à Snake Plissken (les deux Escape from…), se sont toujours faits les porte-parole, soit la conformité des actes à une morale personnelle plutôt que l’abdication béate aux principes du Bien et du Mal.
Mais le vrai fantôme du film n’est pas ce zombie hurlant à tout crin sur fond de hard-rock, version ridicule du Alice Cooper du Prince des Ténèbres, c’est John Carpenter, celui dont on sent la présence dans chaque coin du cadre mais qui, par manque d’énergie ou de conviction, a pris congé de son bébé.
Ghosts of Mars se résume ainsi à une parodie pénible de thèmes et scénarios déjà vus (croisement dévitalisé d'Assaut et The Thing). Un exercice paresseux et bâclé (les innombrables fondus enchaînés de la première demi-heure, enchaînant les plans sans le moindre souci de rigueur, en apportent la preuve flagrante), jetant en pâture à un public acquis à sa cause les items d’une banque de données labellisée « John Carpenter ». Une catastrophe.
