Ghosts of Georgia
Installée dans une vaste propriété du Connecticut, la famille Wyrick voit son quotidien basculer lorsque leur fillette Heidi (Emily Alyn Lind) se met à parler avec un certain Monsieur Gordy (Grant James), l’ancien propriétaire des lieux, pourtant disparu. Voulant à tout prix préserver son enfant du don intuitif (le fameux « voile ») qu’elle lui a transmis, Lisa (Abigail Spencer) préfère rester dans le déni, mais il est déjà trop tard.
En dépit de ses effets de montage abrutissants façon clip vidéo, Ghosts of Georgia réactive un pan de l’Histoire occultée des États‑Unis : l’exode des Noirs, contraints d’emprunter des passages clandestins lors de l’esclavage, et la mise à l’épreuve de leur condition, dépendante une fois de plus du bon vouloir des Blancs.
Par son côté rédempteur, le film entretient des analogies avec Hypnose (David Koepp, 1999), à travers lequel les morts reviennent dans le but de se délivrer du secret qui les rive. Néanmoins, une fois le mystère des apparitions résolu, l’intrusion du Mal souffre de longueurs et d’une personnification un peu trop grand‑guignolesque. Dommage. L’intention reste toutefois louable.