par Carole Lépinay
03 août 2017 - 10h45

Ghost in the Shell

année
2017
Réalisateur
InterprètesScarlett Johansson, Pilou Asbaek, Takeshi Kitano, Juliette Binoche, Michael Pitt, Peter Ferdinando
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Le Major (Scarlett Johansson) combat la criminalité grâce à ses fonctions cybernétiques. Autrefois humaine rescapée d’un accident, elle s’est réincarnée en production hybride de laboratoire sous la protection du Docteur Ouelet (Juliette Binoche). En tentant de contrer les assauts d’un mystérieux hacker, Major ouvre une brèche sur son passé, elle réalise alors les véritables desseins de ses créateurs…


Mais qu’est‑il donc advenu des puissantes problématiques soulevées par le manga de Masamune Shirow en 1989 ? Son récit visionnaire avait aussi engendré l’Anime devenu culte de Mamoru Oshii (1995). Dans l’objectif peu inspiré du réalisateur de Blanche‑Neige et le chasseur, la désintégration galopante de l’humanité au profit d’une intelligence artificielle virale devient une bluette pixélisée entre êtres humains convertis de force à l’ère robotique, soit la justicière Major et le méchant rafistolé Kuze (Michael Pitt).

 

Outre l’emballage futuriste en accord avec le décorum originel, l’amnésie contrariée du cyborg plombe le scénario et laisse la porte ouverte aux clichés paresseux, la mère éplorée, la jeune femme rebelle et marginale, la recherche obsessionnelle d’un bout de soi tandis que le monde flanche, tout y passe.

 

Coutumière des héroïnes de science‑fiction, Scarlett Johansson (Avengers, Lucy, Under the Skin) donne dans la complexité protéiforme, tantôt dame de fer, tantôt livrée dans une version nude, elle souligne au moins un trait essentiel de l’univers de Shirow, le corps érotisé bien que machine en devenir.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
31/07/2017
image
1 BD-66 UHD + 1 BD-50, 106', toutes zones
1.78
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Japonais Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, norvégien, espagnol, danois, portugais, allemand, thaï, roumain, ukrainien, finnois, slovaque, suédois, grec, tchèque, hébreu, islandais, hongrois, turc, italien, japonais, malais, mandarin, cantonais, néerlandais, coréen
10
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image

La force du film, c'est bien entendu son décorum urbano‑technoïde luxuriant fait de couleurs absolument renversantes (merci le HDR) sur fond de contrastes puissants, d'hologrammes proches ici de l'effet 3D et de textures qui donnent littéralement envie de tendre la main pour les toucher. Les rouges, les bleus, les néons, les vues aériennes de la ville, tout explose. Même les blancs avec des éclats et des réverbérations sur les objets métalliques qui donnent ce petit lustre supplémentaire.

 

Issue d'un tournage numériques Arri Alexa 65 avec master intermédiaire 2K, l'image de cette édition 4K UHD ne décevra pas les plus regardants techniquement parlant, même si l'univers très noir du film limite un peu les effets « wahou » avec certains passages volontairement plus doucereux. En effet, la différence avec la qualité du Blu‑Ray (que nous avons pu visionner lors d'une présentation) est patente. L'Upscaling 4K est d'excellente facture avec une précision étonnante (on peut percevoir le manque de grain de peau sur Major, entité cybernétique, comparé aux personnages humains du film). De même, le HDR prend toute sa dimension avec l'univers de Ghost in the Shell : la ville brille de mille feux, les hologrammes sont hyper‑lumineux et à la fois transparents…

 

Un rendu dense, riche, varié et surtout ‑comme toujours avec la 4K UHD‑ largement débouché en arrière‑plan. Blu‑Ray battu à plates coutures. Comme quoi, un disque Ultra HD Blu‑Ray issu d'un master 2K peut être visuellement largement supérieur à un Blu‑Ray, aussi excellent soit‑il.

10
10
son

Un Dolby Atmos en VO qui fait tourbillonner comme jamais dans la pièce les scènes de gunfight. La première scène d'action située dans un appartement avec explosion d'un mur de verre projetant une myriade sonore dans tout le local d'écoute en est la meilleure preuve. Plus globalement, les déflagrations nous prennent aux tripes (cf. la scène finale avec le robot‑araignée Tachikoma) en sollicitant fortement le caisson de basses : toute la pièce tremble. Bref, les occasions de faire tonner les enceintes et le caisson ne manquent pas.

 

Le codage Dolby Atmos fait également ses preuves en termes d'immersion tout au long du film, notamment au niveau des ambiances urbaines avec moult gimmicks sonores placés en hauteur ou sur les côtés au gré des publicités holographiques géantes recouvrant les immeubles. 

 

Au milieu de tout cela, les dialogues se déversent sans problème, affichant leur fraîcheur et leur fougue sans discontinuer. Sans conteste la piste Dolby Atmos s'affirme comme l'une des plus réussies et démonstrative du genre. Un véritable maëlstrom sonore. La VF Dolby Digital 5.1 ne fait pas le poids, pas avec ce genre de film aussi riche en design sonore. Un moindre mal vu la qualité des doublages qui plombent le jeu d'acteur, donc le film.

0
10
bonus
- Aucun bonus sur le disque 4K UHD
- Blu-Ray du film

Comme d'habitude avec les disques Ultra‑HD Blu‑Ray, les bonus se retrouvent sur la galette Blu-Ray simple que nous n'avons pas reçu de la part de l'éditeur. Sont annoncés les modules Humanité sous‑jacente : la réalisation de Ghost in the Shell (30 minutes, VOST), Section 9 : cyber‑protecteurs (11 minutes, VOST) et Homme et machine : la philosophie des ghosts (10 minutes, VOST).

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