George Harrison : Living in the Material World
Martin Scorsese n’en est pas à son coup d’essai, tant sa filmographie a toujours fait large part à la musique, des bandes originales de Taxi Driver (composée par Bernard Hermman) et Casino, aux concerts filmés, de The Last Waltz de The Band au Shine a Light des Rolling Stones.
Avec Living in a Material World, le réalisateur des Affranchis s’attaque à une autre icône du rock des Sixties, George Harrison, fameux guitariste des Beatles et auteur, en solo, de quelques titres bien sentis (While My Guitar Gently Weeps, My Sweet Lord).
À l’occasion du dixième anniversaire de la mort d’Harrison, Scorsese a donc réalisé, sur la demande de la veuve du musicien, ce documentaire qui fait la part belle aux témoignages (Yoko Ono, Phil Spector, McCartney…) et aux archives, pour la plupart inédites. Où l’on découvre l’enfance noire d’Harrison, né dans l’ombre de la Seconde guerre mondiale, sa fascination pour le mysticisme, ses aspirations à faire carrière hors de la tutelle écrasante des Beatles, ou encore son éclectisme (c’est lui qui produira La vie de Brian des Monty Python).
Living in a Material World dessine enfin un portrait en creux des Beatles et les relations complexes qu'entretenaient des membres du groupe. Une merveille, à la fois virtuose et émouvante, à l’image des propos de Ringo Starr, qui clôturent le film.