Game of Thrones saison 4
Cette nouvelle saison de dix épisodes de Game of Thrones est d’autant plus attendue qu’à la fin de la saison 3, nombre de protagonistes importants étaient soit morts, soit en fâcheuse posture.
Et en effet, dès le départ, Jon Snow (Kit Arrington) découvre que son monde s’est écroulé, tandis que Sansa (Sophie Turner) se prépare à sauter dans l'inconnu. L’affiche promotionnelle de la saison 4 donne d'ailleurs le ton avec une accroche choc et sans ambiguïté : « Tous les hommes doivent mourir ». Les dix épisodes s’articulent ainsi autour de plusieurs thématiques fortes : la vengeance, le secret, le mensonge et la justice. Soit sans doute la saison la plus sombre de toute la série à ce jour. Cependant, les épisodes sont inégaux.
Car à force de vouloir étirer le récit, on se perd dans les considérations des uns et des autres, à l’instar du voyage réellement sans fin de la reine des dragons, qui commence sérieusement à traîner en longueur. Si on isole son arc narratif qui dure plusieurs heures, on se rend compte que l'action se résume en deux phrases. C’est peu. Ce triste constat est malheureusement valable pour de trop nombreux protagonistes principaux de la série, qui aurait franchement gagné à être plus resserrée, plus tonique.
Heureusement, cette impression de « théâtre filmé » (un comble pour la série la plus chère du monde) est atténuée par quelques fulgurances comme la mort violente de plusieurs protagonistes (mais est‑ce vraiment un gage de qualité ? D'autres séries mémorables n'ont pas recours à ce genre d'artifice…), mais aussi par quelques scènes de duels et d’action particulièrement épiques.
Une fois n’est pas coutume, la conclusion de la saison est remarquable et laisse envisager une saison 5 tonitruante. Souhaitons que la série ne dérive pas vers une succession de violence gratuite et de sexe facile sans un fond dramatique bien exploité. Une dérive à laquelle cette saison 4 échappe certes, mais de justesse.