17 avril 2025 - 16h10

G20

année
2025
Réalisateur
InterprètesViola Davis, Antony Staar, Anthony Anderson, Marsai Martin, Ramon Rodríguez
plateforme
genre
disponibilité
10/04/2025
notes
critique
1
10
A

Pendant que l'actuel locataire de la Maison‑Blanche joue au golf et fait du yoyo avec les marchés financiers, celui de la nouvelle fiction signée Amazon tente de sauver le monde… dans un film aussi laid que totalement invraisemblable, pompé de bout en bout sur Die Hard.

 

Ce n’est pas la première fois qu’un président des États‑Unis se transforme en John McClane de service, on se souvient de Harrison Ford dans le très moyen Air Force One. Cette fois, c’est une présidente qui prend les armes : Danielle Sutton, incarnée par Viola Davis. Et le résultat est si navrant qu’il en devient gênant.

 

 


G mal à mon cinéma

Comme son titre l’indique, l’intrigue se déroule pendant un sommet du G20 dans un hôtel sécurisé où sont réunis les dirigeants des vingt plus grandes puissances économiques mondiales. Danielle est accompagnée de son mari Derek (Anthony Anderson) et de leurs deux enfants, Demetrius (Christopher Farrar) et Serena (Marsai Martin), une adolescente en conflit ouvert avec sa mère. Le décor est planté.

 

Mais à peine le sommet entamé, une bande de terroristes façon Hans Gruber dans Die Hard débarque sans prévenir et prend tout le monde en otage. À leur tête, Edward Rutledge, campé par un Antony Starr (The Boys) en roue libre, pseudo‑justicier à la gueule de méchant de série Z, bien décidé à « dénoncer l’hypocrisie des puissants » à coups d’IA et de deepfakes. Sauf que, évidemment, son véritable but est bien plus terre‑à‑terre : créer le chaos pour manipuler les marchés financiers via les crypto‑monnaies.

 

 

Décors hideux, rien de crédible, on fuit

Comme on l'avait craint dès la bande‑annonce, on assiste à une situation et à des enjeux intégralement copiés‑collés de Die Hard. On se dit que l’algorithme d’Amazon a dû rester bloqué sur le film culte de John McTiernan. On comprend bien sûr l’inspiration, mais quel dommage que rien d’autre ne suive.

 

Le plus drôle ‑involontairement, bien sûr‑ arrive quand, lassée de l’inefficacité de ses gardes du corps, la présidente campée par Viola Davis prend les choses en main : coups de tatane, tirs en pleine tête, giclées de faux sang numérique, le tout filmé sans aucune maestria dans des décors hideux, avec des dialogues d’une platitude affligeante.

 

Les scènes d’action s’enchaînent et se répètent avec le même manque d’inspiration, la même absence de tension, comme si tout le monde ‑actrices, acteurs, réalisatrice‑ attendait juste que ça se termine. Et le final, encore un sous‑Die Hard mal digéré, achève de nous convaincre que si l’argent (le budget du film oscillerait entre 50 et 70 millions de dollars) ne fait pas le bonheur, dans le cas de G20, il ne fait pas non plus un bon film. Une seule solution pour se consoler, revoir Die Hard, le vrai, et tenter d’oublier ce contenu navrant qu'il nous est impossible de nommer « film ».

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