G.A.L., Groupe Antiterroriste de Libération
À sa sortie en Espagne, G.A.L. (800 000 entrées) a provoqué la polémique au sein des milieux politiques : « On m'a accusé de faire un film de droite à charge contre les Socialistes au pouvoir. Le film pose pourtant des questions simples. Par exemple, quel prix, nous Démocrates, sommes-nous prêts à payer pour notre sécurité ?, souligne le réalisateur Miguel Courtois. Si je peux faire du divertissement au sens noble et exprimer mes convictions, je suis le plus heureux des metteurs en scène ».
Or, il manque à Miguel Courtois une certaine rigueur, un style et le goût de la fulgurance. Son film ne décolle jamais, se prend parfois pour Les hommes du président revu à la sauce ibérique, et ressemble en bout de course à un téléfilm coûteux et mollasson.
G.A.L. retrace l’enquête menée par deux journalistes sur le Groupe Antiterroriste de Libération créé par l’État espagnol au début des années 80 afin de lutter contre l’ETA. Mais l’enquête progresse à tâtons, enfile les situations convenues (menaces physiques, face-à-face avec des politiques véreux…) et les séquences d’attentats sont à peine dignes d’un épisode de Navarro.
L’atmosphère des années 1980 dans une Espagne à peine sortie de la dictature franquiste reste convaincante, mais pas suffisamment pour faire oublier la performance de José Garcia, erreur de casting fatale dont le film ne se remet jamais.