Frozen
On pensait avoir épuisé à peu près tous les lieux du survival movie : la mer, la montagne, les grottes, les lacs, la campagne, les bois. Avec Frozen, Adam Green ajoute un nouvel espace anxiogène au genre, le téléski.
Sorte d’Open Water en station hivernale, Frozen tient davantage du thriller psychologique que du film d’horreur pur et dur, puisque l’essentiel de l’action se déroule sur un siège de téléski, où trois surfeurs se retrouvent coincés en l’air, suite à une erreur de communication du staff de la station. Mais le blizzard approche et très vite, nos trois malchanceux réalisent qu’ils ne survivront pas en attendant la réouverture de la station. Dernière chose : en bas, s’agitent désormais des dizaines de loups affamés. Une solution radicale s’impose, digne de certaines séquences chocs de la série Saw.
L’originalité du film de Green, qui aurait pu s’épuiser rapidement, réside dans l’approfondissement des personnages. Ce huis clos à ciel ouvert tient la route moins grâce à son pitch, qu’à sa capacité à exploiter la terreur psychologique de la situation (les masques tombent les uns après les autres), jusqu’à un final pour le moins déprimant. Un petit bol d’air.