Friday Night Lights saison 3
Il souffle un vent d'hiver mélancolique sur la plaine de Dillon, Texas. Après une deuxième saison plutôt mouvementée (cliquez ici pour accéder au test de la rédaction), les choses semblent plus apaisées dans cette petite ville américaine où le football US a valeur de Dieu vivant.
Il n'y a d'ailleurs rien d'autre à faire à des miles à la ronde. Ni musées, ni écoles réputées, ni salles de spectacle. À l'horizon, des rades miteux, des cafétérias, des clubs de strip‑tease. Quant à l'unique bibliothèque de la ville et au club de science du lycée (deux membres à son actif), ils semblent bien vides comparés aux bancs des églises et du stade de l'équipe des Panthers, qui rassemble chaque vendredi soir tout ce que Dillon compte d'habitants, temple de communion collective et catharsis d'un rêve d'ailleurs impossible, ou si difficile… Car contrairement à ce père qui emménage à Dillon uniquement pour voir son jeune fils J.D. intégrer la prestigieuse équipe du coach Taylor, ou encore quelques cow‑boys de passage adeptes de rodéos, tous ne pensent qu'à partir. Mais tout le monde n'y parviendra pas à l'issue de cette année où il faudra faire des choix. Et ne pas avoir peur de l'avenir.
Toujours emmenée par la musique désenchantée de W.G. Snuffy Walden and Bennett Salvay, toujours tournée en plein Texas en décors réels, privilégiant toujours le jeu presque improvisé des comédiens et une captation sur le vif, Friday Night Lights, créée par Peter Perg (Hancock), n'est définitivement pas une série comme les autres. Croyez‑nous, vous allez vous passionner pour les résultats sportifs des Panthers, la vie difficile de ces jeunes gens en perte de repères, les problèmes économiques de la principale du lycée (excellente Connie Britton), les projets de mariage des uns ou de divorce des autres. Car à Dillon comme ailleurs, dans le « vrai monde », les sentiments se mélangent, tourbillon confus qui peut nous agripper à nos craintes ou nous propulser loin, beaucoup plus loin.