par Carina Ramon
12 juillet 2011 - 19h13

Friday Night Lights saison 3

année
2009
Créateur
InterprètesKyle Chandler, Connie Britton, Aimee Teegarden, Adrianne Palicki, Jesse Plemons, Zach Gilford, Minka Kelly
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Il souffle un vent d'hiver mélancolique sur la plaine de Dillon, Texas. Après une deuxième saison plutôt mouvementée (cliquez ici pour accéder au test de la rédaction), les choses semblent plus apaisées dans cette petite ville américaine où le football US a valeur de Dieu vivant.

Il n'y a d'ailleurs rien d'autre à faire à des miles à la ronde. Ni musées, ni écoles réputées, ni salles de spectacle. À l'horizon, des rades miteux, des cafétérias, des clubs de strip‑tease. Quant à l'unique bibliothèque de la ville et au club de science du lycée (deux membres à son actif), ils semblent bien vides comparés aux bancs des églises et du stade de l'équipe des Panthers, qui rassemble chaque vendredi soir tout ce que Dillon compte d'habitants, temple de communion collective et catharsis d'un rêve d'ailleurs impossible, ou si difficile… Car contrairement à ce père qui emménage à Dillon uniquement pour voir son jeune fils J.D. intégrer la prestigieuse équipe du coach Taylor, ou encore quelques cow‑boys de passage adeptes de rodéos, tous ne pensent qu'à partir. Mais tout le monde n'y parviendra pas à l'issue de cette année où il faudra faire des choix. Et ne pas avoir peur de l'avenir.

Toujours emmenée par la musique désenchantée de W.G. Snuffy Walden and Bennett Salvay, toujours tournée en plein Texas en décors réels, privilégiant toujours le jeu presque improvisé des comédiens et une captation sur le vif, Friday Night Lights, créée par Peter Perg (Hancock), n'est définitivement pas une série comme les autres. Croyez‑nous, vous allez vous passionner pour les résultats sportifs des Panthers, la vie difficile de ces jeunes gens en perte de repères, les problèmes économiques de la principale du lycée (excellente Connie Britton), les projets de mariage des uns ou de divorce des autres. Car à Dillon comme ailleurs, dans le « vrai monde », les sentiments se mélangent, tourbillon confus qui peut nous agripper à nos craintes ou nous propulser loin, beaucoup plus loin.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
26/07/2011
image
4 DVD-9, 13 x 44', zone 2
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais
8
10
image
Méthode de filmage oblige (caméras mouvantes, décors réels, lumière quasi naturelle), Friday Night Lights possède un style qui lui est propre (vous en apprendrez plus dans les commentaires audio, notamment sur la caractérisation des personnages par leur habitation), ultra‑réaliste et beau malgré son dénuement flagrant. Le grain si caractéristique des premières saisons s'estompe, nous permettant de faire passer la note technique de l'image de 4 à 5 (hormis un épisode un peu moins bon que les autres). Contre‑jours, Lens Flair (irruption du soleil dans le cadre), plans peu stables et autres défauts habituels, font ici tout le charme de la série.
8
10
son
Rien de neuf du côté des deux pistes Dolby Digital 5.1 diffusant avec énergie les scènes de match et les ambiances de stade. Le reste du temps (finalement une grande partie des épisodes), les dialogues ont la priorité. Attention, le visionnage de la série en VO s'impose tant Friday Night Lights repose avant tout sur l'interprétation « du cru » des comédiens (dont certains sont de purs Texans : Gaius Charles alias Brian « Smash » Williams, et sa mère dans la série, l'excellente Liz Mikel).
5
10
bonus
- Scènes coupées (20')
- Intrigues alternatives (19')
- Tous les morceaux de la série composés par W.G. Snuffy Walden and Bennett Salvay (150')
- Commentaires du dernier épisode par le réalisateur et son auteur, également producteur de la série (44')
- Photos
La série est ainsi faite que les scènes coupées ou alternatives auraient très bien pu être intégrées au montage final, dévoilant une piste supplémentaire que le réalisateur et les scénaristes ont visiblement préférée mettre de côté afin de dégraisser au maximum l'énergie brute qui se dégage du show. Quant à la BO de la série, proposée ici dans son intégralité, elle pourra sans problème servir de fond sonore pour une soirée à la maison. Mais ce sont surtout les commentaires audio du dernier épisode, écrit par le producteur de la série, qui méritent toute notre attention. Ou quand la fiction rejoint la réalité, puisqu'on y apprend que l'équipe se questionnait sur son avenir lors du tournage (la chaîne allait-elle signer une nouvelle saison ?), à l'image des personnages de la série, en pleins doutes sur leur avenir. Une mise en abyme des tourments de l'équipe qui explique pleinement ce sentiment diffus palpable à l'écran, sorte d'entre‑deux effrayant mais grisant.
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