Friday Night Lights saison 2
Retour à Dillon, Texas. Son lycée, son équipe de football américain, son championnat, et c'est à peu près tout. Trop court pour faire un pitch ? Absolument pas, et on en redemande.
Après la victoire des Panthers au championnat national à la fin de la saison 1 (cliquez ici pour accéder au test de la rédaction), le coach Eric Taylor (excellent Kyle Chandler) a décidé de saisir une opportunité professionnelle à l'autre bout du pays. Restées seules, sa fille Julie (Aimee Teegarden) et sa femme Tami (Connie Britton, remarquable), enceinte, tentent tant bien que mal de trouver un équilibre.
De son côté, son ancienne équipe de foot a décidé de mettre à rude épreuve les nerfs du nouvel entraîneur : Tim Riggins (Taylor Kitsch) est plus que toujours accro à la bouteille, Landry Clarke (Jesse Plemons) va devoir affronter une incroyable épreuve, Matt Saracen (Zach Gilford) doit toujours veiller sur sa grand‑mère malade alors que son père est en Irak, Jason Street (Scott Porter) s'apprête à tenter au Mexique une opération qui lui permettrait de remarcher, tandis que Smash Williams (Gaius Charles) ne rêve que de gloire et d'argent facile en passant professionnel le plus rapidement possible.
Ce n'est pas plus glorieux chez les filles. Lyla Garrity (Minka Kelly), qui ne se pardonne pas d'avoir trompé son petit ami handicapé avec son meilleur ami, vire grenouille de bénitier. Et Tyra Collette (Adrianne Palicki) doit quant à elle cacher un lourd secret pour protéger son amoureux, qu'elle n'assume d'ailleurs pas tout à fait.
Vous l'aurez compris, le football n'est qu'une toile de fond comme une autre dans cette série qui, pour cette deuxième saison, développe un nouveau faisceau d'intrigues parallèles et de multiples personnages tout juste esquissés lors de la saison 1. Bien sûr, les scènes de match sont toujours aussi remarquablement filmées (Peter Berg adapte ici pour la télévision son propre film éponyme, lui‑même inspiré du roman de Buzz Bissinger). Et les « lumières du vendredi soir » (traduction du titre Friday Night Lights) catalysent toujours les habitants de la ville, qui vibrent tous sans exception au rythme des matchs des Panthers. Seulement, derrière les victoires qui s'enchaînent, les trajectoires s'entrechoquent et se dévient peu à peu.
Filmée à Austin au Texas dans des décors naturels, Friday Night Lights est une série réaliste à plus d'un titre. Dans sa forme d'abord, puisque les comédiens, encouragés à improviser, ignorent tout des caméras qui les suivent. Dans le fond ensuite, puisque les sujets abordés (sexe, religion, racisme, sport, relation parents‑enfants ou de couple…) sont autant de points de départ qui conduiront à faire grandir (ou pas) nos héros, décidément de plus en plus attachants malgré leurs défauts.
Une série encore confidentielle en France qui attaque sa cinquième saison aux États‑Unis, brillamment écrite, interprétée et réalisée. Et surtout à contre‑courant de l'esbroufe habituelle. Un autre point de vue sur l'Amérique, non dénué d'ironie… Foncez.