French Connection
Un détective de la police de New York, « Popeye » Doyle, et son acolyte des stup', Buddy Russo, espèrent casser un réseau très organisé dans le trafic de drogue appelé « The French Connection ». Une grosse livraison se prépare. Les dealers sont à sec et à cran. Les deux officiers de police tombent sur la filière presque par hasard et remontent peu à peu aux racines du Mal. Mais lorsqu’un des criminels tente d’assassiner Doyle, les limites sont dépassées. La guerre est déclarée ouverte.
French Connection, au même titre que Bullit, La horde sauvage, Soleil vert, Ben-Hur ou Il était une fois dans l’Ouest, a ce pouvoir et cette force de ne pas vieillir, ou si bien qu’il fait l’unanimité d’une génération à l’autre. Comment rester insensible ne serait-ce qu’à la première scène du film ? Comment ne pas se délecter de la réalisation quasi documentaire de Friedkin, celle-là même qui donne à French Connection cette touche de réalisme brut et de rigueur pure ? Description du quotidien des flics, profusion de détails (voir le chapeau déposé sur la plage arrière des véhicules), goût du rythme et de l'action, Friedkin n'oublie rien, tout en focalisant son objectif sur un homme dont la quête insensée ronge sa vie.
Car Popeye est un homme avant tout, avec ses conflits intérieurs, ses défauts extérieurs et son instinct de flic, encore et toujours. S’il va prendre un verre dans une boîte de nuit avec son partenaire (formidable Roy Sheider), c’est encore pour enquêter. Comme lui, le film va à cent à l’heure, ne laisse aucun répit aux spectateurs et ne relâche jamais la pression.
Chef-d'œuvre tourné avec un minimum d’autorisations et un maximum de risques, French Connection est un véritable tour de force qui, trente-six ans après, fait encore l’effet d’un coup de poing en pleine figure.