Frankenhooker
Inconsolable depuis la mort accidentelle de sa petite amie, Jeffrey (James Lorinz), un scientifique fou, tente de la réanimer. S’il a pu récupérer sa tête après une décapitation express à la tondeuse, le corps reste à collecter auprès des belles plantes peu recommandables des bas‑fonds de New York.
Relecture du classique gothique Frankenstein, l’ovni déjanté du réalisateur de Brain Damage et la trilogie Basket Case ne compte pas seulement sur ses giclées gore et son recyclage peu orthodoxe des atouts féminins. La série Z vaut aussi pour sa dimension documentaire, cette immersion dans un New York loin d’être safe, cette même ville qui lâchait la violence dans les rues de Death Wish (Michael Winner) ou de L’ange de la vengeance de Ferrara au début des années 80.
Réalisé en 1990, Frankenhooker achève le portrait crasseux de la Big Apple, de ses bars glauques à ses chambres décaties, la violence s’est embusquée, avec le ton décalé en plus.