Frangins malgré eux
La comédie américaine se porte plutôt bien. Dans cet incroyable vivier de figures comiques (de Ben Stiller à Owen Wilson), Adam McKay a choisi de réunir Will Ferrell et John C. Reilly, deux anti-héros d’une immaturité crasse, pour un film délirant transgressant à peu près tous les tabous liés à l’American Way of Life.
À 39 ans, Brennan (Ferrell) n’a pas toujours pas d’appartement, de job et de petite amie. Éternel adolescent, genre blagueur graveleux et fan de jeux de rôles, Brennan vit chez sa mère Nancy, ses journées vautrées devant la télévision à engouffrer du pop-corn. En face, Dale (Reilly), même âge, même paresse chronique, pourrait être son double : fan de Star Wars, geek pur et dur, slip le jour et slip la nuit. Dale vit avec son père, Robert, un professeur de médecine reconnu.
Un jour, Nancy tombe sous le charme de Robert. Coup de foudre immédiat, mariage dans la foulée et voilà Nancy débarquant chez son mari avec valises et grand fiston. Entre les deux attardés quarantenaires, une guerre de tranchée débute, qui finit par provoquer le divorce des parents. Contraints de voler de leurs propres ailes et de rentrer enfin dans le rang, Dale et Robert s’assagissent, se formatent tristement, jusqu’au jour où ils décident de faire équipe afin de refonder leur famille.
Si le film n’évite pas certaines longueurs, le ton débridé totalement sans limites et la performance des deux acteurs font de Frangins malgré eux une comédie réjouissante.