Foxcatcher
Foxcatcher raconte l'histoire véridique de John du Pont et son implication dans la préparation de l'équipe américaine de lutte en vue des Jeux Olympiques de Séoul en 1988. Et plus particulièrement, sa relation avec les frères Schultz. Une relation amicale et fraternelle qui va virer au drame...
La froideur volontaire de la photo et de la mise en scène ne sauve pas le film de sa platitude. Car oui, Foxcatcher se traîne. Son scénario se déploie lentement et Bennett Miller éprouve les pires difficultés à rendre la lutte cinégénique. Il se rabat donc sur ses comédiens et leur charisme. Sauf que Steve Carrell ne parvient à adopter qu'une seule expression de visage avec sa prothèse et son maquillage, et que Channing Tatum serre constamment la mâchoire, trimbalant une démarche de balourd du début à la fin. Au final, seul Mark Ruffalo s'en sort.
Et puis, tout confère au film une désagréable sensation de mal‑être et de lente agonie : la grisaille des décors et la tristesse de l'hiver américain, l'inexpressivité des visages et la tension malsaine qui s'installe dès que Mark Schultz accepte la proposition de son riche mentor.
Foxcatcher nous donne néanmoins l'occasion découvrir une histoire vraie méconnue.