Fort invincible
Cinéaste tout terrain du Hollywood des années 40 à 60, capable de passer du film de SF (Les monstres attaquent la ville) au polar réaliste (Appelez‑moi Mr Tibbs), Gordon Douglas signe avec Fort invincible, en 1951, un western solide qui vaut autant pour l’interprétation de Gregory Peck qu’au contexte, celui des guerres indiennes.
Peck, qui incarne le capitaine Lance, charge le lieutenant Holloway d’escorter le chef apache Tucsos. Mais la mission échoue et Holloway meurt. Situé en plein cœur des plaines arides du Nouveau‑Mexique, Fort invincible décrit ainsi le parcours d’un homme coincé entre deux factions ennemies : d’un côté, les Indiens, dirigés par un chef impavide et sanguinaire, et de l’autre, sa propre compagnie, qui l’accuse d’avoir envoyé l’un de ses hommes à l’abattoir.
Le fort invincible du titre constitue le lieu central de l’action, à la fois refuge et prison d’une poignée d’individus assoiffés de vengeance. Dans le genre (on pense à Fort Alamo bien sûr, mais aussi au Massacre de Fort Apache que Ford a réalisé trois ans plus tôt), le film de Gordon Douglas tient bien sa place dans ce sous‑genre typique du western que fut le film de siège. Une petite pépite à redécouvrir.