Force of Nature
Alors que Porto Rico est sur le point d’être frappé par un ouragan, un flic (Emile Hirsch) chargé d’évacuer les résidents d’un immeuble va se heurter à l’hostilité de certains résidents et à une bande de criminels qui profite des intempéries pour braquer un appartement supposé rempli de tableaux de valeurs.
Si Force of Nature n’est certainement pas le polar du siècle, il offre néanmoins quelques scènes qui font plaisir et laissent entrevoir le grand polar de série B qu’il aurait pu être.
Comment réunir dans un même endroit une flic débutante, un flic traumatisé, un ancien flic cancéreux, une bête sauvage, un chercheur allemand et un criminel cubain un soir de tempête ? Voilà l’équation presque impossible à résoudre du réalisateur Michael Polish. Un exercice au départ laborieux (voir l'hommage à une scène phare de la carrière de Mel Gibson d’une balourdise consommée) qui finit toutefois par trouver son rythme et rencontrer son public.
Dès l'ouragan passé, le film change de braquet pour laisser place au braquage qui devient le principal enjeu dramatique du film. L’action s'envole alors, les personnages prennent un peu de densité et certaines idées saugrenues sur le papier deviennent carrément jouissives à l’écran. Bagarres, fusillades, on plonge en pleine série B décomplexée malgré une série de défauts agaçants et surtout évitables. Même Mel Gibson finit par toucher.