Flaming Brothers
Voici une perle du polar hong‑kongais des années 1980, soit cette époque bénite où John Woo, Ringo Lam, Kirk Wong et le maître Tsui Hark redéfinissaient les contours du polar mondial, à coups de gunfights hallucinants et d’éclats lyriques et formels que le cinéma hollywoodien n'allait pas tarder à recycler.
Dans Flaming Brothers, Joe Cheung réunit Alan Tang et Chow Yun Fat, la star locale du genre qui, à l’époque (1987), n’a pas encore tourné The Killer (1989) mais déjà A Better Tomorrow 1&2 de John Woo. Chow et Tang sont deux frères qui ont grandi ensemble dans le milieu des Triades. Mais leur réussite a suscité des jalousies, notamment celle de Yin, le big boss, qui décide de les envoyer en Thaïlande afin de les supprimer. Chow décide pourtant d’abandonner les affaires et de se marier, tandis que Tang échappe de peu à une attaque meurtrière. Les deux frères décident alors de retourner à Hong‑Kong afin de régler une bonne fois pour toutes leurs comptes.
Polar survolté qui exalte tous les codes du genre (amitié virile, lyrisme, fusillades impressionnantes, affaires de famille et de clan), Flaming Brothers est à redécouvrir impérativement.