Five Nights at Freddy's
Mike, toujours hanté par le kidnapping de son petit frère, s’occupe tant bien que mal de sa petite sœur Abby, âgée de 10 ans. Récemment licencié, il est contraint d’accepter un poste de gardien de nuit dans un restaurant désaffecté, le Freddy Fazbear’s Pizzeria.
Le règne animatronique
Peut‑être faut‑il être un fan de la saga vidéoludique créée par Scott Cawthon, Five Nights at Freddy's, pour en apprécier l’adaptation filmique du même nom ? En tout cas, ce n’est pas avec cette réalisation d’Emma Tammi que l’on va changer le canapé du salon à force de s’y être agrippé de peur. D’ailleurs, le film n’est interdit qu’aux moins de 12 ans (certainement l’âge mental du scénariste qui a eu l’idée de cette adaptation), c’est dire.
Ne vous attendez ni à une overdose d'effroi, ni à des litres d’hémoglobine, il faudra vous contenter de mini‑jumpscares et de peluches animatroniques destroy mi‑Terminator mi‑Winnie l’Ourson. Le ridicule ne tue pas ! Même s’il faut bien admettre que pendant les 1 heure 50 du film, il essaiera tout de même, mollement. Il faut se pincer pour se rappeler que nous sommes dans une production Blumhouse, censée être l’acmé du moment en termes de film d’horreur. Spoiler : c’est un mytho !
Freddy moi rien
Ce Five Nights at Freddy's visiblement à destination des enfants (et ce n'est pas une excuse) met des plombes à démarrer malgré un prologue qui augurait du meilleur. L’ambiance n’est jamais bien posée, et au final, on s'ennuie ferme. Le directeur de la photo ne sait pas équilibrer les zones sombres, et à moins d’avoir un écran superbement contrasté et ce disque 4K devant les yeux, on ne comprend jamais trop bien ce que l’on voit. Ce qui n’est peut‑être pas un mal, soit dit en passant. La réalisation enchaîne les plans fétichistes de pieds. Allez comprendre.
Josh Hutcherson cachetonne comme il peut, à moins que le succès de la franchise Hunger Games ne lui ait offert que des scénarios de cette qualité ? Quant à Matthew Lillard, il fait du Matthew Lillard, c’est‑à‑dire beaucoup trop. Non, décidément, il n’y a pas grand‑chose à rattraper dans ce Five Nights at Freddy's qui n'a d'horreur que son existence même. Le générique de fin est une libération.