Fireball
Tai (Preeti Barameeanat), un jeune délinquant, sort à peine de prison lorsqu'il apprend que son frère jumeau est dans le coma, suite à une lésion cérébrale. Lorsque la petite amie du malade lui apprend qu’il rentrait tous les soirs recouvert de bleus, Tai devine que son frère participait au redoutable Fireball, une discipline sportive hyper‑violente combinant le basket et la boxe thaïlandaise.
Tai ne tarde pas à être embrigadé à son tour par le gérant d’une équipe et, acceptant les conditions d’une telle pratique, compte bien venger son frère en même temps qu'il va tenter de démanteler le réseau mafieux qui gère les matchs d’exhibition.
Aux antipodes de Ong Bak ou Born to Fight, films saturés de ralentis, Fireball développe un style plus radical. Ici, les séquences de combats (certes, parfois fragilisées par des effets numériques) gagnent davantage en rage destructrice et en brutalité pure.
Pourvu d’un montage survolté anéantissant toute intention de lisibilité, le film de Thanakorn Pongsuwan enclave ses héros de la rue dans un espace grillagé, lâchés comme du bétail dans cette arène de barbarie. Derrière les barreaux, une meute de spectateurs assoiffés de sang parie et hurle sans discontinuer, tandis que la caméra tombe dans la geôle et saisit l’affrontement des corps. Jusqu’à l’extase suicidaire. Éprouvant et puissant.