Fever
Paris, début 2000. Damien (Martin Loizillon) et Pierre (Pierre Simonet), deux lycéens brillants, s’apprêtent à passer leur bac. A priori sans histoire, les deux jeunes gens ont (tout de même) assassiné une jeune femme sans mobile apparent. Zoé (Julie‑Marie Parmentier), une passante, les croise et repère quelque chose d’anormal…
Premier long-métrage de Raphaël Neal, Fever n’a manifestement pas de héros (plutôt anti‑héros dans ce cas) à la hauteur de son propos. Le duo sophistiqué de fils à papa peine à importer le Mal originaire au creux de ce quartier cossu de la capitale. De plus, cette idée du meurtre démotivé devait‑elle absolument faire l’objet d’un débat (et ainsi théoriser l’affaire) en plein cours de philosophie ?
Restent des suggestions d’atmosphère anxiogène, derrière la baie vitrée d’une brasserie, entre les murs d’un appartement cossu, un plan fixe sur les fenêtres de la victime, une bande‑son (signée Camille) mystérieuse et stridente, autant d’artifices loin de compenser cet ambitieux projet de thriller philosophique.