Fauda saison 1
Doron (Lior Raz, co‑créateur de la série), chef d’une unité des services secrets israéliens qui agit sous couverture en territoire palestinien, a pour mission d'arrêter Abud Ahmad (Hisham Suleiman), dit « la panthère », membre haut placé du Hamas.
Cette série, unique dans le contexte moyen‑oriental, offre une vision duelle de la réalité israélienne et palestinienne et, au‑delà du conflit, de l’humanité des personnes engagées dans un processus qui les dépassent et les broient.
Outre cette peinture des émotions au cœur de la violence, l’originalité du programme réside dans le fait que ces deux réalités sont représentées dans leur langue et sur leur territoire respectifs, lors de mariages, de célébrations familiales… Le va‑et‑vient permanent entre le milieu des infiltrés israéliens et celui des territoires palestiniens, dépeints par les auteurs Lior Raz et Avi Issacharoff, anciens membres de l’unité des Mistaravim ‑soldats infiltrés‑, permet une entrée palpitante dans la réalité des territoires et dans la vulnérabilité des personnages, des deux côtés, à la fois acteurs et victimes de leur destin. Dans ce conflit sans répit, personne n’est épargné, chacun payant le prix de son implication.
Les douze épisodes, menés sur un rythme trépidant, font s’entrechoquer scènes de violence et d’intimité où les acteurs, parfois difficiles à identifier dans des rôles de Palestiniens ou d’Israéliens, contribuent à la création d’une dynamique addictive. Tenant le spectateur en haleine, Fauda réussit à rallier un public de tous âges et de tous milieux, dans le monde moyen‑oriental comme aux États‑Unis, où le New York Times a élu la série parmi les dix meilleures du moment. « Fauda est innovante, explique sa productrice Liat Benasuly : c’est la première fois qu’on voit le conflit autrement. D’habitude, on ne voit qu’un côté, là on voit les deux, et le conflit s’humanise. Il ne s’agit pas que de la guerre et c’est cela qui plaît ».