par Carole Lépinay
20 février 2020 - 14h22

Extrême préjudice

année
1987
Réalisateur
InterprètesNick Nolte, Powers Boothe, Michael Ironside, Maria Conchita Alonso, Rip Torn, Clancy Brown
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Texas. Jack Benteen (Nick Holte) lutte ardemment contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine qui gangrènent sa petite ville située à la frontière mexicaine. Cependant, le chef du cartel, Cash Bailey (Powers Boothe), n’est autre que son ami d’enfance et le compagnon de son ex‑petite amie…



À contre‑courant des films d’action américains emblématiques de la décennie 80, Extrême préjudice s’impose à la fois comme un revival du western et une satire politique à l’énergie rageuse. Dans le sillage de Sam Peckinpah, Walter Hill (Les guerriers de la nuit, Driver, 48 heures), passionné du genre, introduit une clique de personnages old school sans foi ni loi. Le tandem antagoniste incarné par Nick Nolte et Powers Boothe, occasionnera, entre autres, une séquence de gunfight complètement démentielle. Une pépite enfin réhabilitée grâce à la collection Make my Day ! de J‑B Thoret.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
30/10/2019
image
1 BD-50 + 1 DVD-9, 105', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Anglais DTS-HD Master Audio 2.0
Français DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français
5
10
image

Avec ses séquences parfois cotonneuses à tendance rosé, Extrême préjudice présente tous les attributs du film des Eighties mais dénué du moindre défaut de master. Un bon point. Outre le manque de précision, il reste fidèle à son époque et nous arrive sur une copie Blu‑Ray somme toute agréable.

7
10
son

La différence entre les deux pistes saute immédiatement aux oreilles avec une nette préférence pour la VO dont la réponse en fréquence est largement plus performante. Dès les premières notes, l'impact est plus lourd et les ambiances bien plus présentes. En VF, tout apparaît beaucoup plus plat, au point de perdre une partie de l'essence virile du film. Sans compter l'incarnation des voix françaises moins puissante, avec un mix voix/ambiances moins naturel.

7
10
bonus
- Préface de Jean-Baptiste Thoret (6')
- Extrême préjudice revu par Walter Hill (56')
- Walter Hill, un cowboy à Hollywood (21')
- Bande-annonce originale du film
- DVD du film

Des suppléments exigeants et complets à travers lesquels Walter Hill (scénariste de Guet‑Apens) évoque ses rapports avec Sam Peckinpah, son mentor. De précieuses anecdotes de tournage viennent ponctuer l'entretien, comme cette fois où Steve McQueen, en dépit du grand respect qu'il avait pour le réalisateur des Chiens de paille, lui a balancé un magnum de champagne à la figure...

 

Hill propose également une réflexion intéressante autour de l'évolution des modes de filmage, le point de rupture déterminant étant la légendaire course‑poursuite dans Bullitt (1968) (tournage auquel il assista en qualité de second assitant‑réalisateur). 

 

À l'occasion d'un entretien en janvier 2004, Noël Simsolo, Jean‑Claude Missiaen et François Causse abordent les grandes thématiques qui font la singularité de l'œuvre du cinéaste. Et comme à l'accoutumée, la préface de J‑B Thoret est un petit concentré d'infos efficace, qui nous apprendra énormément sur la période.

 

 

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