Expendables 4
Les vieux de la vieille sont cette fois envoyés en Libye, histoire d'empêcher le vol de détonateurs nucléaires. Malheureusement, l’opération est un désastre et Barney (Sylvester Stallone) y laisse la vie. Christmas (Jason Statham) est renvoyé de l’équipe, désormais commandée par Gina (Megan Fox), qui part sans lui pour affronter le responsable de cette tragédie.
Jason tatane
Que dire d’autre de ces quatre opus des « dispensables » (ou Expendables) qu’ils portent de mieux en mieux leur surnom ? L’inconnu Scott Waugh est aux manœuvres et ce n’est certainement pas avec ce nanar qu’il va enter à la Cinémathèque. Les héros sont fatigués, leurs blagues potaches éculées en mode « on se moque de notre âge », la moitié du casting (Schwarzenegger, Li, Willis, JCVD, Ford, Noris) a fui, sentant sans doute le vent de la naphtaline tourner, les autres (Megan Fox, 50 Cent) sont à eux seuls des répulsifs au botox et à la chirurgie plastique. Sans parler du fait qu’on croirait que la moitié des effets spéciaux du film ont été réalisés sur CapCut. Ah, cet avion attaqué par des missiles : tout un programme !
Nous n’épiloguerons pas sur le script, qui ferait buguer Chat GPT à coups d’invraisemblances énormes. Oui, le grand méchant du film décide de rester à côté d’une bombe atomique censée exploser dans les 20 minutes sans que l’on ne comprenne vraiment pourquoi. Surtout que ladite explosion est censée, elle, le rendre riche à millions (sans qu’on sache pourquoi, non plus). Cependant, la grande surprise du film est la disparition expéditive de Stallone au profit de Statham qui devient assurément, avec cet Expendable 4, la star de la franchise. Un mal(e) pour un mal(e) !
Et Sylvester talonne…
N’écoutant que son courage, Stallone semble donc quitter le navire (il a annoncé qu’il ne continuerait pas la franchise) et fait donc le service minimum (de chez minimum) histoire de passer le flambeau, ou du moins ce qu’il en reste. On notera tout de même le bel effort (quoiqu’au final bien risible) pour féminiser la franchise et également certaines tentatives de céder aux sirènes du wokisme. C’est malheureusement bien putassier et pas du tout dans l’ADN testostéroné de la franchise Expendables. Bref, ça ne prend pas vraiment et c’est contre‑productif. Il n’y a donc pas grand‑chose à sauver dans le film hormis peut‑être la perruque de Dolph Lundgren. Oui, ils ont osé !
Si la curiosité vous en dit, vous pourrez tout de même regarder ce quatrième opus en 4K rubrique vidéo, là où il aurait dû directement sortir.