Exit Speed
La veille de Noël, dix personnes embarquent dans un bus en partance pour le Texas. Ils sont attaqués par une bande de motards particulièrement violents et agressifs. De justesse, ils trouvent refuge dans un dépôt de ferraille et vont tenter le tout pour le tout afin de résister aux attaques des dangereux psychopathes. Le duel sans merci peut commencer.
Dans Exit Speed, le road‑trip inaugural est très vite abrégé par un arrêt forcé dans un campement de fortune, autour duquel gravitent des ennemis complètement dégénérés. Une particularité : l’adversaire ne provient ni de ténèbres apocalyptiques ni d’entrailles monstrueuses ; il s’agit seulement d’individus marginaux, ramollis par l’injection effrénée de drogues dures et abrutis au néo‑métal.
Le film innove surtout grâce à l’intelligence de son contre‑pied narratif : soudés jusqu’au bout, ces individus malmenés ont une chance de survivre à cette expérience limite. Contrairement au traditionnel éclatement d’une cellule conditionnée au réflexe de survie, puis à son délitement systématique, ici, le groupe tient et n’abandonne jamais.
C’est probablement l’une des raisons pour laquelle leurs assaillants perdent beaucoup de leur charisme horrifique. Tout cet attirail gothico‑grotesque était donc bien intentionnel. Pourquoi pas ?