Esprits criminels saison 3
L’équilibre entre les enquêteurs du FBI, spécialistes du comportement, est de plus en plus précaire. Divorces compliqués, souvenirs douloureux, relations difficiles entre collègues et stress permanent, la vie des profilers n’est pas de tout repos. Mais si rien ne va plus côté privé, la traque des pires criminels du pays continue. Dans cette lutte infernale, le légendaire profiler David Rossi rejoint les rangs de l’unité d’élite. Une arrivée qui va créer de nouvelles tensions.
Cette saison 3 revêt une dimension particulière dans la mesure où elle marque le départ de Mandy Patinkin (Jason Gideon), l’un des piliers de la série depuis la première saison. Il est remplacé par Joe Mantegna (David Rossi). Si les deux personnages ne se ressemblent pas du tout, la série n’a rien perdu de son efficacité.
Comme d’habitude, les enquêteurs se servent plus souvent de leur cerveau que de leurs flingues. Leur mission : établir le profil de psychopathes particulièrement sadiques. Chaque épisode ressemble alors à un jeu de piste intellectuel fascinant, où la moindre pièce résulte d’une analyse comportementale poussée. La force de la série réside bien évidemment dans ce décryptage en temps réel d'un profil de tueur. Mais c’est aussi sa faiblesse dans la mesure où ces déductions vont beaucoup trop vite pour être réelles.
L'approche du profilage captive, mais le processus de déduction qui prendrait plusieurs jours dans la réalité -voir plusieurs mois ou années- ne dure que quelques secondes dans la série. Une énorme entorse à la crédibilité au profit du rythme et de l’efficacité. Dommage, mais c'est le prix à payer pour une saison 3 palpitante de bout en bout.