Escort Boys
En Camargue, après la mort du père de l’un d’entre eux, quatre garçons en galère d’argent décident de se mettre à l’escorting pour sauver le domaine apicole de leur enfance. Coachée par la petite sœur du groupe, la petite entreprise, unique dans la région, démarre plutôt très fort.
Sous ses airs de Full Monty à la française, Escort Boys, malgré l’utilisation de certains clichés faciles et un scénario pas vraiment à la hauteur du potentiel, s’en sort plus plutôt bien sans jamais passer le cap de la pépite immanquable.
Guillaume Labbé et Thibaut Evrard sortent du lot
Composée de six épisodes de 30 minutes, la série imaginée par Ruben Alves (réalisateur en 2020 du film Miss), librement adaptée de la série israélienne Johnny & the Knights of the Galilee, et tourné en Camargue, n’est pas pudique pour un sou et assume pleinement son sujet. Une bonne chose. À chaque épisode son lot de poitrines/fessiers huilés et gonflés de protéines, dans un registre qui alterne entre homo‑érotisme et comique de situation (les scènes de répétitions de danse sont irrésistibles). L’impression de feuilleter un calendrier du Stade français est réelle, et on ne s'en prive pas.
Si le groupe de quatre garçons est attachant, certains d’entre eux sortent véritablement du lot à l’instar de Guillaume Labbé et Thibaut Evrard. Le problème, c’est que le scénario n’est pas toujours à la hauteur du traitement, c’est d’autant plus rageant que les acteurs sont bons, la réalisation efficace et le montage inventif. Quel dommage que la situation de départ, pourtant propice à la tragicomédie, se cantonne à quelques thématiques à peine effleurées comme la place des femmes dans la société, le temps qui passe et la maladie. Le discours, en général, reste ostensiblement lisse.
En attendant une saison 2 qui lâche les chevaux ?
On se laisse certes embarquer par le voyage, mais on y croit jamais complètement, sans compter la destination finale décevante. On se surprend à rêver d’une saison 2 qui lâche les chevaux et qui, en plus d’assumer la nudité masculine, assume au maximum ses thématiques fortes et exploite le potentiel énorme qui couve pendant toute la saison 1. Allez, on y était presque.