par Carole Lépinay
22 mars 2013 - 11h53

Escalade

année
2011
Réalisateur
InterprètesCarmen Maura, Julie Durand, Renaud Cestre, Thomas Sagols, Mathieu Simonet, François Berléand
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Le jour de son anniversaire, la proviseure Alice Nabat (Carmen Maura) reçoit la visite de quatre de ses élèves de terminale S. Surprise et touchée par leur attention, elle les invite à fêter l’événement chez elle. Le plan machiavélique des adolescents fonctionne à merveille ; ils la contraignent à un odieux chantage avec toute la violence que cela suppose. La nuit promet d’être longue et la confrontation entre les élèves et leur proviseur, impitoyable.

Adaptation libre d’une pièce russe Chère Elena Sergueievna, signée Ludmilla Razoumovskaïa, Escalade échange les adolescents ‑produits barbares nés de la chute du communisme‑ contre des élèves de bonne famille, dont le seul souci est de récupérer leur devoir raté du baccalauréat. Ainsi, les manigances de ces privilégiés, pleins d’arrogance et de cynisme, ne sont motivées que par la petitesse de leur nombril.

Le message de la réalisatrice paraît clair : entre les murs des milieux favorisés, les enfants gâtés ne bénéficient ni de l’excuse de leur prétendue inconscience, et encore moins de celle de leurs origines. Cette jeunesse ignorante et délibérément uniforme constitue ici le simple contrechamp de celle de banlieue, d’ordinaire pointée du doigt.

L’excellente performance de Carmen Maura pulvérise le jeu caricatural des acteurs amateurs. Mais l’effroi censé naître de leur cruauté se change en exaspération, au fur et à mesure que le huis clos perd en monstruosité pour gagner en mauvaise plaisanterie. Dommage.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
06/03/2012
image
DVD-9, 77', zone 2
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Audiodescription Dolby Digital 2.0
sous-titres
Anglais
5
10
image
L'économie de moyens se traduit sur le plan visuel par un absence de lumières, une définition en dents de scie, des couleurs maussades et des contrastes douloureux. On se croirait dans un mauvais épisode de PJ.
5
10
son
Rien à noter côté son, si ce n'est la présence d'une piste stéréo dominée par les dialogues et les ambiances basiques.
3
10
bonus
- Genèse du film (36')
- Court métrage Le sida, tu le perds de vue, il te tue de Charlotte Silvera (4')
- Bande-annonce
La réalisatrice Charlotte Silvera revient aux origines d'Escalade, elle commente ainsi les lignes fortes et les procédés de mise en scène sollicités par son film. S'ensuit un court métrage autour du sida, nourri d'images momentanées et documentaires.
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