Entourage saison 5
Après la projection catastrophique du film Medellin au Festival de Cannes, Vince Chase (Adrian Grenier) s’est plus ou moins retiré du showbiz et a opté pour un régime farniente‑bombasses sur les plages mexicaines, histoire de digérer l’échec.
De son côté, son meilleur ami et manager Eric Murphy (Kevin Connolly) s’évertue à le ramener à Los Angeles et à le réintégrer au monde du cinéma. Confronté à divers démêlés avec ses concurrents, expérimentant un tournant majeur dans sa carrière, Ari Gold (Jeremy Piven) tente lui aussi de propulser Vince sur le devant de la scène. Drama (sympathique Kevin Dillon, à la fois bourrin et frangin solidaire) vit bien mieux sa carrière télévisuelle que son histoire avec sa petite‑amie exilée en France. Reste Turtle (Jerry Ferrara), en mode parasite, qui cherche tout de même à secourir ses potes, quand il lui arrive de lâcher son rôle de squatteur professionnel.
Il n’y a pas de doutes, la saison 5 d’Entourage regorge de situations géniales, toujours à la limite de dégénérer (quoique cela arrive plus d’une fois !), de blagues masculines parfois lourdes mais à se tordre de rire tant elles dégoulinent de sarcasmes. À vrai dire, la série bénéficie surtout d’une prestation d’acteurs excellents et d’un scénario hyper‑inventif. On appréciera également les incursions multiples de guest stars, dont Gus Van Sant et Martin Scorsese, rien que ça.
On retiendra enfin le côté film dans le film, revendiqué par Entourage, soit une projection dans la vraie vie de gens du cinéma, alimentée d’une réflexion, toujours plus caustique et toujours moins glamour sur Hollywood et le marché de ses icônes finalement bien ordinaires. Une excellente série produite par Mark Wahlberg, qui sait sans doute de quoi il parle.