Ensemble c'est trop
Clémentine et Sébastien sont deux jeunes parents débordés par leur carrière respective. Mais lorsque Marie‑France, la mère de Sébastien, décide de quitter son mari volage, elle s’installe chez son fils. De catastrophe en catastrophe, la situation devient de plus en plus invivable pour le jeune couple, qui n’arrive pas à se débarrasser de cette maman envahissante et dépressive…
Imaginez le Tanguy d’Étienne Chatiliez, mais à l’envers, et vous aurez une petite idée d’Ensemble c’est trop, avec sa (belle) mère indéracinable et son jeune couple au bord de la crise de nerfs. L’occasion pour la réalisatrice/scénariste Léa Frazer de brosser un conflit générationnel qui, malheureusement, ne dépasse jamais le stade du constat mineur et multiplie les clichés plus ou moins comiques (le jeune cadre débordé, le sexagénaire en crise, le couple gay…). Un parfum de vaudeville théâtral plane sur le long métrage, avec quiproquos en série, situations embarrassantes et claques en rafale… On flirte même avec le burlesque lors de la séquence mille fois vue ailleurs de la soirée dérapant en fiesta parfumée à la marijuana…
Bref, rien de nouveau sous le soleil de la comédie à la française, d’autant que formellement, si l’on excepte une photographie joyeusement colorée et de rares mouvements d'appareil, la réalisatrice se contente de poser sa caméra et de filmer ses personnages, sans jamais apporter une vraie idée de mise en scène. C’est finalement pour l’abattage des comédiens que l’on retiendra Ensemble c’est trop, notamment le regretté Jocelyn Quivrin, ici dans son dernier rôle, la pétillante Aïssa Maïga et la toujours impeccable Nathalie Baye. Sans eux, c’était vraiment trop…